« Nous sommes une famille »

Une conférence de presse s’est tenue hier matin au Château Royal. L’occasion pour les participants au Sommet annuel des ministres de la Défense du Pacifique Sud de rappeler que l’union fait la force.

« On travaille mieux quand on travaille ensemble », a souligné la ministre de la défense néo-zélandaise, Judith Collins. Impression partagée par le vice-Premier ministre australien, Richard Marles, se disant « très heureux » de ces échanges à Nouméa et saluant la volonté française de faire avancer les choses. « Les autres pays ont vu et apprécié », a-t-il noté. « La France est une nation mondiale, elle a toujours été aussi une nation du Pacifique », alors dans la zone elle a « un rôle de leader » à jouer. Au sujet du projet de création d’un groupe de réaction rapide pour intervenir en cas de catastrophe naturelle principalement, Richard Marles a rappelé que dans la région « nous sommes une famille de pays, nous avons l’instinct d’entraide ».

« Avoir des plans très précis »

Sébastien Lecornu, ministre des Armées, a suivi la même ligne. « Il faut se montrer solidaire et être toujours au rendez-vous quand un ami a besoin de vous. La solidarité entre les îles du Pacifique repose sur des choses simples : quand on a donné une parole, il faut la respecter », a expliqué le représentant français.

Interrogé à propos du type de menaces pesant réellement en Océanie, Sébastien Lecornu a d’abord glissé que « les conflits peuvent vite devenir mondiaux, ils l’ont été » par le passé. « La pêche illégale » qui « peut être de plus en plus dure », « les menaces cyber » et « la militarisation de l’espace » sont des enjeux cruciaux, estime-t-il, évoquant par ailleurs « une réflexion » à mener « pour les pays amis qui n’ont pas d’armée », et ils sont plusieurs en Océanie. En conclusion, il y a « un mécanisme de solidarité qui fonctionne bien » mais qui reste perfectible, l’idée étant maintenant de travailler pour « avoir des plans très précis » s’il faut intervenir rapidement, quelle qu’en soit la raison. Plus qu’une volonté guerrière, laisse entendre le ministre, la coopération entre les différents pays de la région est plutôt de l’ordre de la « sécurité civile militarisée ». Dit autrement : les armées au service des populations en difficulté.

Anthony Fillet

Fil d'actualité

Gilles Jorédié, référent CCAT de Canala, remis en liberté

C’était le dernier des commanditaires présumés de l’insurrection de...

Violences au 1881 : procès renvoyé

Trois mois après la soirée « Ladies night »,...

Une seconde vie, une seconde chance

Ce mardi matin, la présidente de la province Sud...

VivaTech : la tech calédonienne dans le grand bain

Huit start-up calédoniennes ont participé au salon VivaTech, qui...

Newsletter

Inscrivez vous pour recevoir chaque semaine notre newsletter dans votre boîte de réception.

Gilles Jorédié, référent CCAT de Canala, remis en liberté

C’était le dernier des commanditaires présumés de l’insurrection de mai 2024 à être encore derrière les barreaux. D’après nos informations, Gilles Jorédié, considéré comme le...

Violences au 1881 : procès renvoyé

Trois mois après la soirée « Ladies night », ce devait être l’heure de la vérité judiciaire. Devant le tribunal correctionnel de Nouméa, trois...

Un « grossiste » en herbe de cannabis pourrait s’en tirer grâce à un vice de procédure

La cour d’appel de Nouméa est appelée à se prononcer sur la légalité d’une enquête qui avait révélé un important trafic de drogue entre...