Dimanche dernier, l’association des anciens combattants de La Foa et des communes alentours organisait son assemblée générale à l’auberge de Pierrat.
Une trentaine de personnes était présente pour cette réunion qui se poursuivait par un repas offert par l’association. « Si nous sommes aujourd’hui si nombreux, c’est que désormais, en plus des anciens combattants des deux guerres mondiales, sont considérés comme ancien combattant, tout militaire ayant pris part au moins six mois à une OPEX (opération extérieure) », explique Patrick Leroy, président de l’association. Parmi eux se trouvait Rolland Brenot, doyen des anciens combattants de l’association, mais également de la commune. À 96 ans, il porte avec fierté ses médailles militaires lors des événements militaires. Rolland Brenot est né à Saintes (Charente-Maritime) le 28 juillet 1927. Pupille de l’assistance publique, il a pu aller à l’école jusqu’à 10 ans, puis a travaillé dans différentes fermes en Charente-Maritime.
De l’Indochine à la Nouvelle-Calédonie
Quand la Seconde Guerre mondiale a débuté, il s’est engagé comme volontaire. Il avait alors 17 ans. Puis il est parti en Indochine pour participer à cette guerre. Il est arrivé en Nouvelle-Calédonie « quand La Monique a disparu », se rappelle-t-il. À son arrivée, il a été employé au service d’un général sur Nouméa, et a également travaillé comme agent dans l’administration. Il a aussi exercé comme stockman et s’amuse à dire « J’ai porté le fouet comme j’ai porté mon arme ». Installé sur La Foa, il a rencontré sa femme avec qui il a eu 5 filles, en plus du garçon qu’il avait auparavant adopté. « À l’époque, nous vivions dans une petite baraque à biquettes, comme avant quand je m’occupais des vaches », se souvient-il. Aujourd’hui, Rolland est de toutes les manifestations militaires sur la commune et prend plaisir à raconter son vécu, avec émotion.
Solen Le Bagousse