Les championnats d’Europe en petit bassin ont démarré hier soir à Otopeni (Roumanie), dans la banlieue proche de Bucarest. Un Calédonien et deux Calédoniennes font partie des dix-neuf membres de l’équipe de France.
L’heure de la confirmation pour Maxime Grousset ? Il y a quatre mois, au Japon, il était devenu champion du monde (une première dans sa carrière, toutes épreuves confondues) du 100 mètres papillon, avec un record personnel (et de France) amélioré de près d’une demi-seconde : le colosse (1,92 m, pour 92 kg) avait gagné en 50’’14, avec deux dixièmes d’avance sur son plus proche poursuivant, le Canadien Josh Liendo (50’’34). Impressionnant ! Dans ces Mondiaux en grand bassin à Fukuoka, le sprinteur du lagon avait également obtenu deux autres médailles, cette fois de bronze, sur 50 mètres papillon et sur 100 mètres nage libre, avec de nouveaux records personnels : 22’’72 sur la première distance (chrono réussi en demi-finale) et 47’’42 sur la seconde (temps fait en finale).
« Max » a ensuite confirmé sa grande forme en octobre lors des championnats de France en petit bassin à Angers, avec cinq titres (50 et 100 mètres nage libre, 50 et 100 mètres papillon, 100 mètres 4 nages) plus une médaille d’argent (200 mètres nage libre). Un record de France (celui du 100 mètres papillon) n’a pas résisté à son passage (49’’24 est le nouveau temps de référence).
C’est donc tout naturellement que le Calédonien est attendu au tournant pour ces championnats d’Europe en petit bassin, en Roumanie, le pays du prodige David Popovici (19 ans), recordman du monde du 100 mètres nage libre en grand bassin (46’’86).
Des médailles tous les matins ?
Maxime Grousset (24 ans) est, en individuel, engagé sur 50 et 100 mètres papillon, ainsi que sur 50, 100 et 200 mètres nage libre. Il pourrait aussi prendre part au 100 mètres 4 nages. Son duel avec l’expérimenté Florent Manaudou sur le 50 mètres nage libre (un aller-retour en petit bassin) sera suivi avec attention.
Emma Terebo (25 ans), elle, est engagée sur le 200 mètres. Quant à Lara Grangeon (32 ans), qui sort de Jeux du Pacifique réussis (13 médailles d’or en 13 épreuves) et d’une qualification olympique manquée en eau libre, devrait quant à elle être alignée sur 400 mètres 4 nages et sur le 1 500 mètres nage libre. C’est elle qui pourrait apporter à la Calédonie (et donc à la France) la première médaille dans cette compétition, la finale du 400 mètres 4 nages étant programmée tôt ce mercredi matin (3 h). Le lendemain, jeudi (3 h 43), aura lieu la finale masculine du 100 mètres papillon, où est attendu Maxime Grousset. Quant à la finale du 200 mètres dos, avec on l’espère Emma Terebo, rendez-vous vendredi (3 h). La compétition se terminera lundi matin.
Certes, la distance n’est pas olympique (car aux JO, ce sont des piscines longues de 50 mètres), mais les épreuves en bassin de 25 mètres sont intéressantes pour améliorer sa technique, que ce soit le départ, les virages, les coulées et l’arrivée. Une progression loin d’être inutile à huit mois des Jeux olympiques à Paris.
Anthony Fillet