La seconde journée du ministre des armées Sébastien Lecornu sur le territoire a été rythmée – entres autres -, par l’inauguration du quai des Patrouilleurs Outre-Mer (POM), situé à la base navale de la pointe Chaleix. Attendue depuis 2019, cette nouvelle infrastructure permettra d’accueillir, sur place, au moins deux patrouilleurs de nouvelle génération.
1,5 milliards de francs. C’est le coût dédié à la construction du nouveau quai des patrouilleurs en mer, dont les travaux – qui ont duré 18 mois -, se sont finalisés en septembre dernier, à la base navale de la pointe Chaleix. Un « apport significatif » de la part de l’Etat, que son ministre des armées, Sébastien Lecornu, a tenu à inaugurer, ce lundi, en présence de représentants de la base navale et de différentes collectivités. Permettant de « recevoir des bâtiments en escale », ce nouveau quai est amené à devenir « une plateforme de coopérations et relations internationales », a affirmé Guillaume Montanié, commandant de la base navale, après un bref rappel historique de la pointe Chaleix et ses infrastructures.
« Un saut technologique incroyable »
A quai, on pouvait d’ailleurs retrouver le patrouilleur outre-mer (POM) Auguste Bénébig, arrivé il y a quelques mois. Avec un tonnage de 1 300 (contre 400 tonnes pour les anciens patrouilleurs) et sa capacité de projeter des drones, ce bateau « est à l’échelle de notre zone économique exclusive. Il offre des capacités de tenue et d’endurance à la mer fortement améliorées, et des capacités de surveillance accrues », a souligné Guillaume Montanié.
Avec une autonomie de trente jours en mer et pouvant aller jusqu’à 10 000 kilomètres, il sera d’un avantage évident pour protéger notre zone économique exclusive, « notamment contre les pêches illégales et la pollution » ainsi que pour « aller aider d’autres partenaires de la région », point qui sera d’ailleurs évoqué lors de la réunion des ministres de la Défense du Pacifique sud, débutant aujourd’hui à la CPS. « Nous sommes devant un saut technologique absolument incroyable qui va fondamentalement changer les missions », a complété le ministre des armées.
Un second patrouilleur en 2025
Ce navire sera bientôt complété par d’autres moyens militaires, dans les années à venir. A commencer par un engin de débarquement amphibie standard, en 2024, puis un second patrouilleur outre-mer, en 2025. Sans attendre ces dates, dès à présent, « un avant-après est en train de se dessiner », a annoncé Sébastien Lecornu.
Nikita Hoffmann