Lundi, lors de la compétition individuelle, ils avaient échoué à conquérir la médaille d’or, s’inclinant tous les deux en finale. Hier, dans la catégorie Open, ils ont pris leur revanche pour décrocher le plus beau des métaux.
Si les judokas calédoniens sont logiquement les combattants à battre des Jeux du Pacifique, la montée en puissance des Tahitiens et, surtout, l’entrée en lice des Australiens, avaient conduit Yohan Courtine, le manager de la délégation calédonienne aux Salomon, à une certaine prudence. Il avait sûrement raison. Mais, force est de constater que les Cagous ont encore le pouvoir de faire parler. Lundi, lors de l’ouverture de la compétition individuelle, ils ont ainsi décroché 11 médailles (3 or, 3 argent, 5 bronze). Si Jaycee Brival, Jason Appavou et Ponove Falelavalu ont décroché le Graal, Anaïs Gopea et Teva Gouriou, notamment, ont dû se contenter de l’argent. « Il ne me manque pas grand-chose, trente secondes sûrement », analysait Anaïs Gopea, les larmes aux yeux, à l’issue de son combat contre l’Australienne Saya Middleton, 20 ans, qui évolue déjà au niveau international. Si la déception était grande, le bonheur était tout de même réel. « En 2019, je n’avais pas vu faire les Jeux, je m’étais blessée. C’est déjà génial. Je vais monter la tête haute sur le podium », lançait-elle alors.
« Un joli clin d’œil »
Mais, l’or, elle en rêvait. Et elle est repartie de l’avant le lendemain lors de la compétition open (toutes catégories). Déterminée, plus que jamais. Et en demi-finale, de nouveau face à l’Australien Saya Middleton, elle a eu sa « revanche ». « Un très joli clin d’œil par rapport à lundi », sourit-elle. Encore fallait-il confirmer en finale. Mission accomplie face à la Tahitienne Teraimatuatini Bopp. « J’ai eu une année difficile, j’ai eu une blessure, des séances de kiné… Là, je suis fière, je suis super heureuse », savoure-t-elle.
Elle a, aussi, montré la voie à Teva Gouriou. Le porte-drapeau à la cérémonie d’ouverture a effacé la déception de la veille, dans la catégorie des plus de 100 kg, en dominant un Australien, bien plus léger que lui cette fois-ci, Danny Vojnikovich.