Médaillée d’argent aux Minijeux l’an dernier, Prescillia Piotrowsky, quelque peu prise par l’enjeu, a échoué au pied du podium, lundi, lors de la première journée de compétition pour les lifteurs aux Jeux du Pacifique. Une frustration énorme.
Elle rêvait, une nouvelle fois, de monter sur le podium. Son rêve a pris fin, lundi matin, au Maranatha Hall. Dans cette salle, couverte mais ouverte sur l’extérieur, Prescillia Piotrowsky, qui évolue dans la catégorie des moins de 55 kg, est entrée la sixième sur l’estrade installée pour l’occasion. Stressée, comme souvent. Sa première barre, validée à 68 kilos, aurait pu la libérer. Mais, en échouant ensuite à 71 kg, elle est peu à peu sortie de son concours. « Le fait que ma barre soit rejetée, ça m’a déstabilisée. Ça a joué sur mes barres suivantes malheureusement », glisse-t-elle, les larmes aux yeux quelques minutes seulement après l’issue de la compétition. « Il me manque un peu d’assurance afin d’être capable de me dire que rien n’est joué », ajoute-t-elle.
Il lui manque, aussi, un brin de lâcher prise. Elle le dit elle-même, elle avait « tellement la pression ». Au point, parfois, d’en avoir « le souffle coupé ». « Quand tu montes sur l’estrade, tu es en hauteur, il y a tout le monde dans la salle. Tu essaies de rester dans ta bulle, mais ce n’est pas évident. J’avais beaucoup de pression, de crispation », détaille-t-elle.
« Légèrement en-dessous »
Elle aura finalement validé seulement deux barres sur l’ensemble de la compétition : 68 kg à l’arraché donc, et 88 kg à l’épauléjeté. « Malheureusement, elle a fait quelques petites erreurs techniques. Mais, elle a donné le meilleur d’elle-même même si elle est légèrement en-dessous de ce qu’elle peut faire habituellement. Devant, les filles sont au-dessus. Il n’y a rien à regretter, c’est une très belle expérience qui sera bénéfique pour la suite », avance de son côté Marcus Meozzi, l’entraîneur de la délégation. En attendant, Prescillia Piotrowsky peut compter sur ses coéquipières pour remonter la pente. « Heureusement, qu’elles sont là », conclut-elle, léger sourire aux lèvres.
Au Maranatha Hall,
Claire Gaveau