Konhu, Gouriou et Dumesnils, les chefs de file

Si les premières compétitions ont débuté vendredi, afin de respecter un calendrier chargé, la cérémonie d’ouverture, organisée hier soir au Main Stadium, a officiellement marqué le début des 17es Jeux du Pacifique. Armonie Konhu, Teva Gouriou et Ethan Dumesnil ont ouvert le bal des Cagous. Portraits.

Armonie Konhu, un sourire indélébile

Les Jeux du Pacifique, Armonie Konhu connaît bien. En 2007, elle était déjà présente dans la délégation, portant fièrement les couleurs calédoniennes en volley indoor et en beach volley, où elle était associée à sa sœur cadette, Aurélie. Quatre ans plus tard, à Nouméa, elle avait décroché une belle médaille d’argent en indoor avant de déclarer forfait en Papouasie-Nouvelle-Guinée, « malade », deux semaines seulement avant le grand rendez-vous. « C’était difficile, cette année-là, franchement, je pense qu’on pouvait gagner l’or en beach volley. On avait fait tout le circuit en France avec Aurélie », explique-t-elle aujourd’hui avec du recul. Cette déception sera finalement effacée quatre ans plus tard, à Apia, où Armonie et Aurélie Konhu, ainsi que l’ensemble de leurs coéquipières, ont décroché l’or, après quarante-quatre ans d’attente. Son CV parle en sa faveur. Mais, réduire l’importance d’Armonie Konhu aux seuls Jeux du Pacifique serait bien réducteur. C’est également le travail, l’exigence et la passion. Trois qualités qui l’ont conduite en Métropole où elle aura évolué à Châtenay-Malabry, au Plessis-Robinson, à Quimper ou encore à Rennes, pendant près de quinze ans. Avant de retrouver les siens, sur le Caillou, en 2018 et de signer sa première licence sur le territoire, à Païta. Car, aussi surprenant que cela puisse paraître, le volley n’est pas son sport de prédilection. Elle, elle préfère le cricket. « C’est au-dessus de tout pour moi. L’ambiance n’est pas la même, l’énergie est plus forte, c’est tellement différent », sourit celle qui avait également disputé la Melanesian Cup en basket l’an dernier. Une sportive multitâches, une femme souriante et une leader naturelle.

Teva Gouriou, le meneur d’hommes

Avec déjà trois Jeux du Pacifique au compteur, Teva Gouriou commence à être un habitué. Ce n’est pas pour rien que Yohan Courtine, Gérald Chadfeau et Abédias Trindade de Abreu, respectivement manager et entraîneurs de la délégation du judo, l’avait placé comme capitaine. Une décision logique tant l’impressionnant combattant, aujourd’hui âgé de 35 ans, est un exemple à suivre. Il l’a prouvé dès son plus jeune âge lorsqu’il remporte la médaille d’argent dès sa première sortie océanienne, en 2007 à Apia. Il évoluait, alors, dans la catégorie des moins de 81 kilos. Les années passent, les kilos s’ajoutent et les médailles aussi. Dorénavant engagé dans la catégorie phare des plus de 100 kilos, Téva Gouriou comptabilise six médailles d’or, une médaille d’argent et une médaille de bronze dans les Jeux du Pacifique. Un succès qu’il a également connu en Métropole en remportant les championnats de France (2e division). Trouvera-t-il une nouvelle fois le chemin de la gagne à Honiara ? Cela passe notamment par « l’exemplarité », mais aussi par « l’unité ». « Il faut que ce soit notre force principale », dit-il, « honoré » et « fier » d’avoir porté les couleurs calédoniennes lors de la cérémonie d’ouverture.

Ethan Dumesnil, à vive allure

Contrairement à Armonie Konhu et à Téva Gouriou, Ethan Dumesnil, spécialiste du papillon, va plonger pour la première fois dans l’univers des Jeux du Pacifique. La plongée est totale alors qu’il portait le drapeau « cagou » lors de la cérémonie d’ouverture. Une juste récompense pour ce nageur de l’Olympique, passé par Dumbéa, qui ne cesse d’accélérer avec l’espoir, sûrement, de suivre les traces d’un certain Maxime Grousset. S’il a pris la bonne ligne d’eau, reste, dorénavant à confirmer. En 2021, il a quitté le Caillou pour intégrer l’Insep. Une nouvelle aventure qui lui a permis de confirmer les attentes placées en lui alors qu’il comptabilise, déjà, plusieurs titres de champion de France et trois médailles continentales lors des championnats d’Europe juniors. Avant de voir encore plus grand. Le Cagou, âgé de 17 ans, vise logiquement les Jeux olympiques. D’abord en relais à Paris en 2024, avant, pourquoi pas, de prendre véritablement son envol à Los Angeles en 2028. Et si le rêve débutait à Honiara ?

Au Main Stadium,
Claire Gaveau

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