Plus d’un mois après la destruction de l’agence d’Aircal à Wé, les quatre protagonistes ont été longuement interrogés sur les faits par le tribunal qui a mis son jugement en délibéré.
Ils ont été guidés par un esprit de vengeance jusqu’à faire n’importe quoi. Alors que l’émotion est retombée plus d’un mois après l’incendie volontaire qui a détruit l’agence d’Air Calédonie à Wé (Lifou), il était l’heure de rendre des comptes à la justice pour les quatre jeunes gens de Drehu, accusés d’avoir participé, de manière plus ou moins active, à cet évènement qui a marqué les esprits. Un point est à exclure, d’emblée : cet acte criminel n’a rien à voir avec le conflit social qui opposait, depuis plusieurs semaines déjà, la compagnie aux collectifs d’usagers qui revendiquaient baisses de prix des billets d’avion et aides au transport. L’enquête l’a démontré, les protagonistes du dossier l’ont toujours affirmé et la juridiction en a pris acte.
C’était en réalité… une vengeance contre une employée de la compagnie. Car cinq jours avant les faits, le 30 septembre, une altercation s’était en effet produite entre celle-ci, au volant de sa voiture, et un mineur marchant le long de la route et qui avait dégradé son rétroviseur alors qu’il était alcoolisé. L’époux de la conductrice s’était ensuite rendu au domicile du mineur pour s’entretenir avec lui et ses parents et convenir d’un arrangement financier pour réparer le préjudice. Mais un coup de sabre donné par ce dernier à l’adolescent – il a reconnu son geste à l’audience, affirmant que c’était « pour le raisonner, le remettre dans le droit chemin » – avait fortement agacé certains proches de la victime.
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