Un certain nombre de partis politiques et de mouvements indépendantistes (UC, Parti Travailliste, USTKE) ont pris fait et cause pour la Palestine, saluant « la résistance palestinienne », dénonçant « le génocide du peuple palestinien » et faisant amalgames et comparaisons avec « la lutte du peuple kanak ». Permettez-moi de penser que c’est quelque peu outré. D’abord parce que la comparaison est plutôt malvenue, en ce sens qu’il vaut mieux vivre à Pouébo qu’à Naplouse, et qu’ensuite depuis plusieurs années, l’irruption de l’islamisme radical dans la gouvernance palestinienne à Gaza comme au Sud-Liban a complètement modifié le sens du conflit israélo-palestinien. Yasser Arafat, patron de l’OLP, voulait un état palestinien tandis que les terroristes du Hamas et leurs confrères du Hezbollah veulent assassiner les Israéliens parce que juifs. Nombreuses étaient les consciences de gauche qui autrefois, avait une lecture romantico-révolutionnaire du conflit, comme semblent encore l’avoir nos indépendantistes, mais ce temps-là est bien fini, maintenant que l’on crie « mort aux juifs » et que l’on pourfend l’Occident et les nations de « mécréants ». Aussi, définitivement, c’est mensonge de faire croire qu’il existe des passerelles entre ce qui se passe au Proche-Orient et la situation en Calédonie.