Il y avait donc un espace en Nouvelle-Calédonie pour rendre hommage à Dominique Bernard, victime du terrorisme des fous d’Allah. Un espace pour permettre à notre jeunesse de prendre conscience d’une certaine réalité de notre monde, et qu’il était nécessaire qu’en Nouvelle-Calédonie on se sente solidaire de ce qui se passe dans notre pays, même à 20 000 kilomètres. Ne soyons pas naïfs au point de penser que tous ces jeunes esprits se sont imprégnés du moment, de sa solennité et de sa force symbolique. Très certainement, y en a-t-il à qui on a inculqué d’autres orientations, celles que l’union calédonienne a rappelé dans son communiqué suite à l’attaque d’Israël par le Hamas, dans lequel il était question de « résistance palestinienne » et non de terrorisme et d’attentat. Il est évident que ces jeunes esprits malléables sont peut-être plus réceptifs à la comparaison que, sans vergogne, l’UC a dressé entre les Palestiniens et le peuple kanak. Mais comparaison n’est pas raison, même en politique. Quand même, la Calédonie a rendu l’hommage nécessaire à cet enseignant qui ne demandait qu’à accompagner les jeunes dont il avait la charge, vers le meilleur chemin possible.