Hier matin, Christopher Gygès, membre du gouvernement de la Nouvelle-Calédonie en charge de la transition énergétique et président de l’Agence Calédonienne de l’Energie a signé avec plusieurs acteurs impliqués dans le financement de la transition énergétique et les représentants du monde économique, un accord visant à diminuer la consommation énergétique et l’impact carbone des entreprises.
On le sait depuis plusieurs années maintenant, la Nouvelle-Calédonie mène une politique très ambitieuse en matière de transition énergétique. Une politique qui vise à se rapprocher de l’autonomie énergétique, issue de l’accord de Paris sur le climat. À travers le schéma pour la transition énergétique du territoire (STENC), adopté en 2016 et révisé en 2023, la Nouvelle-Calédonie s’engage à réduire de 70% au minimum et d’ici à 2035 l’émission de gaz à effet de serre. Afin d’atteindre cet objectif, le schéma pour la transition énergétique poursuit trois grandes ambitions. Premièrement, verdir l’industrie minière et métallurgique. Deuxièmement, développer la mobilité décarbonée sur l’ensemble du territoire et ce quelques soit le secteur. Troisièmement, accélérer la transition des collectivités, des ménages, mais aussi des entreprises calédoniennes au travers de la maitrise et de la performance énergétique. C’est de cette troisième et dernière ambition qu’est né le pacte vert signé hier matin à la Station N de Nouville.
Vers une diminution de la consommation énergétique des entreprises
« Le pacte vert, c’est d’abord s’engager avec les différents bailleurs de fonds et les différents représentants des entreprises vers une amélioration de la maîtrise de l’énergie dans les entreprises calédoniennes, explique Christopher Gygès, et pour cela nous devons les accompagner. Nous avons libéré une enveloppe de plus de 750 millions de francs avec l’Agence Calédonienne de l’Energie pour les accompagner à verdir leur mix, mais aussi à améliorer leur compétitivité en les aidant à baisser la facture énergétique ». Ce pacte vert se décline à travers une série d’obligations réciproques de ses signataires. « Le gouvernement s’engage sur trois points, explique Christopher Gygès, il s’engage d’abord à verdir le mix énergétique calédonien, une partie qui est déjà bien engagée. Il s’engage aussi à libérer l’autoconsommation pour les entreprises ce qui permet aux entreprises calédoniennes qui installent des énergies renouvelables de le faire comme elles le veulent si c’est auto-consommé, et enfin, le gouvernement s’engage à mettre en place avec l’enveloppe qui est libérée, des actions concrètes pour financer à la fois des diagnostics et des audits énergétiques, mais aussi des actions qui seront préconisées dans le cadre de ces audits ».
Chacun doit prendre sa part d’engagement
Hier matin ce sont les représentants de dix bailleurs de fonds et d’entreprises qui ont signé ce Pacte vert. Du côté des acteurs impliqués dans le financement de la transition énergétique des entreprises, on s’engage par cette signature, à pérenniser les dispositifs d’accompagnements techniques et financiers de la transition énergétique, qu’ils proposent déjà pour les entreprises. Il s’agit également pour ces acteurs d’instaurer une meilleure coordination. De leur côté, en signant ce pacte, les représentants du monde économique se sont engagés à mettre en place des actions de sensibilisation de leurs ressortissants ou de leurs adhérents aux enjeux de la transition énergétique et aux dispositifs d’accompagnement qui sont déjà à leur disposition avec un triple objectif. Contrôler leur impact carbone ou leur consommation énergétique, optimiser autant que faire se peut la performance et l’efficacité énergétique de leurs équipements ou de leurs locaux. Enfin il s’agit de mener des opérations de sensibilisation autour de ces questions de transition énergétique. Il est à noter que ce pacte vert sera bien évidemment évolutif afin que les dispositifs proposés collent au mieux aux attentes des uns et des autres au cœur d’un secteur de l’énergie en perpétuel mouvement.