On ne dira jamais assez combien l’abandon du service National fut une funeste erreur sociétale. Si lourde de conséquences que tous les Chefs d’État qui se sont succédé depuis Chirac, n’ont eu de cesse de trouver des formules qui pourrait donner du sens à la notion d’engagement chez les jeunes. Des dispositifs qui pourraient redonner à la société française un peu de cohésion et de cohérence, le sens des valeurs et plus globalement de lui permettre de faire Nation, notion aujourd’hui bien oubliée. Parmi ces formules, voici donc le SNU, Service National Universel, au cours duquel il sera question d’inculquer à de jeunes garçons et filles, tout ce que requiert l’engagement. C’est un premier pas, même s’il faut convaincre la jeunesse de « participer à cette aventure ». Le SNU est en effet basé sur le volontariat, alors que le service militaire était obligatoire, lui donnant par là-même un fort caractère de « rite de passage ». Aussi bête que cela puisse paraitre, à l’époque, avoir « fait son service » conférait aux jeunes un autre statut. Le SNU a le mérite d’exister et nous en avons besoin, à un moment où la plupart des repères, qui offraient à la jeunesse un chemin, ont quasiment disparu, à commencer par ceux de la discipline, du respect et de l’autorité. Si le SNU permet à nos jeunes de se bâtir un cadre dans lequel ils se créeront des perspectives, le pari pourra être considéré comme gagné.