Directeur de la vie citoyenne, éducative et sportive à la mairie de Nouméa, Alan Boufenèche revient sur le travail mené par la soixantaine d’agents du service de la vie citoyenne, lesquels étaient habillés en blanc mercredi afin de protester contre les actes d’incivilité dont ils sont trop souvent les victimes.
Il y a eu, au sein de l’Hôtel de Ville, une agression le 27 septembre. Cela semble avoir choqué les agents du service concerné, d’autant que ce n’est pas le premier incident sur les douze derniers mois…
Alan Boufenèche : Effectivement, c’est la deuxième fois. La première, c’était en fin d’année dernière : un homme voulait être reçu pour une demande de passeport, immédiatement, sans prendre rendez-vous. Notre refus ne lui a pas plu, le ton est monté très vite, l’adjoint au chef de service est venu et il s’est pris un coup de tête, ce qui a occasionné des points de suture. Puis là, plus récemment, c’est quelqu’un qui avait rendez-vous et qui est arrivé dix minutes en retard : il a dû patienter et le ton est rapidement monté. Le chef de service est intervenu, la personne n’a pas accepté et s’en est pris à lui, en le suivant dans un couloir, puis en le plaquant contre un mur et en l’étranglant, avant de le jeter par terre.
Là, il y a eu deux faits de violence physique, mais il y a aussi de la violence verbale, plus courante…
AB : La violence physique, ça reste quand même extrêmement rare. On accueille quasiment 200 000 personnes à l’année à l’Hôtel de Ville, donc deux agressions en un an il faut quand même relativiser. On a mis toutes les dispositions nécessaires pour les éviter. Maintenant, il y a ce qu’on appelle tous les mots durs du quotidien.
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