Nous voilà rendus à nous mobiliser contre un fléau dont on ne comprend pas les motivations et encore moins les codes, mais dont on mesure les conséquences dramatiques : le harcèlement scolaire. Autrefois, dans des temps bien oubliés, les différents se réglaient par quelques peignées dans la cour de récréation, jusqu’à l’intervention du pion qui mettaient fin à l’algarade en saisissant les protagonistes par le col ou les oreilles, aussitôt « le combat cessait faute de combattants ». Nous sommes bien loin de ces temps de naphtaline, puisque dès le plus jeune âge, les jeux idiots et dangereux se multiplient, et le harcèlement prospère, jusqu’à ce que hélas parfois, mais bien trop souvent, le gosse harcelé finisse par se tuer. La Nouvelle-Calédonie n’a pas encore connu ces tragédies, mais est elle-aussi concerné par ces pratiques. Et peut-être même dans des proportions sont on ne mesure pas l’ampleur, car parfois l’Éducation Nationale jette un voile pudique sur ces problèmes. Mais justice et forces de l’ordre veillent et s’impliquent fortement dans la lutte contre ce fléau. Ainsi, la Police Nationale vient-elle de dispenser une information aux directeurs d’école, afin qu’ils aient parfaitement connaissance du phénomène et de ses impacts. Car on n’est pas là dans le quotidien de la cour de récré, mais dans un comportement déviant qui relève de la justice.