KNS, dont on nous présentait il y a peu des perspectives encourageantes, vient de recevoir un coup de massue avec l’annonce par Glencore d’un possible départ. Le groupe suisse, à l’évidence, ne veut plus payer, ou plutôt, ne veut pas être le seul à payer. Il s’en irait, nous dit-on, « si aucune nouvelle solution de financement n’était identifiée. ». Or de nouveaux financements, à part ceux de l’État, ou pourquoi pas d’un éventuel acheteur, personne n’en voit d’autres actuellement à l’horizon. L’avenir de KNS à court terme, c’est-à-dire jusqu’à février 2024, est clairement sombre. Cette annonce confirme le risque d’effondrement de la filière nickel calédonienne, comme l’envisageait le rapport de l’Inspection Générale des Finances et le Conseil Général de l’Economie. La mise en liquidation judiciaire de la Sonarep n’était pas une épreuve isolée, mais préfigurait peut-être la suite. La Sonarep, premier de nombreux dominos, à tomber, et maintenant KNS qui tremble sur ses bases, tandis que la SLN et Prony Resources ne sont guère plus vaillantes. Ce qui se passe réclame donc des décisions urgentes, à court, moyen et long terme, de la part du Comité Nickel qui s’est réuni plusieurs fois pour la séquence parisienne avec Gérald Darmanin.
Nicolas Vignoles