La cale de halage, un chantier important

Le Port autonome de Nouvelle-Calédonie (Panc) veut moderniser ses cales de halage, à Nouville, afin de pouvoir effectuer la maintenance de bateau de plus grande ampleur.

Alors que la Calédonie a fait de l’économie bleue une mission importante, le Port autonome avance également sur ses chantiers. Alors que le réaménagement du poste 8 se poursuit, la modernisation de la cale de halage est un nouveau dossier de poids pour le Port autonome. « On s’inscrit vraiment dans la continuité du Pôle maritime et notre schéma directeur prévoit cette modernisation. Ce n’est pas seulement la cale de halage, c’est également un gros terre-plein pour pouvoir faire de la maintenance et du démantèlement de bateau. C’est un outil indispensable », explique Brice Kiener, le directeur du Port.

Doubler les capacités

Actuellement, le Port autonome possède deux cales de halage, l’une pouvant accueillir des bateaux de 200 tonnes, l’autre pouvant accueillir des bateaux de 1000 tonnes. L’ambition, dès lors, est de doubler les capacités avec des cales supportant des navires de 400 et 2000 tonnes. « On finance aujourd’hui une étude pour regarder le potentiel, la géotechnique, les rails, la qualité du chariot », détaille-t-il, alors que l’outil actuel est « un peu archaïque ».

Cette modernisation permettrait notamment de faire la maintenance des caboteurs qui vont aux îles par exemple. « Ces bateaux, tous les trois ou cinq ans, doivent faire des maintenances. Actuellement, ils sont obligés de partir à Brisbane alors qu’on a tout le tissu industriel pour le faire ici. Le seul souci, c’est la cale de halage », explique-t-il. Le Betico, en début d’année, a, lui, franchi le pas. « C’était la première fois que le bateau passait autant de temps ici, et qu’il faisait des travaux de telle ampleur », savoure Brice Kiener.

Une mission pleinement réussie qui pourrait en appeler d’autres ? « Ce qu’on projette, c’est la possibilité de mettre au sec les bateaux sur une grande surface, avec un élévateur, afin d’avoir la possibilité de traiter des bateaux comme le Prony Express ou des petits yachts. Dans la dynamique de faire de Nouméa un port d’accueil pour la croisière, ce serait un outil de plus », dit-il.

Un budget de 2,5 milliards

La construction d’un gros terreplein, lui, serait « complètement adapté à la maintenance navale ou au démantèlement. Cela manque aujourd’hui, car on n’a pas la capacité de traiter les bateaux à proximité de la mer », regrette-t-il. Le tout en respectant les normes ICPE (Installations classées protection de l’environnement), ce qui permettrait dès lors au Port autonome de proposer ses services pour les démantèlements des P400 par exemple. « Si cela se fait, la Calédonie serait alors le premier territoire d’Outre-mer à faire le démantèlent de bateaux de la Marine nationale », avance-t-il.

Un projet qui a tout de même un coût alors que l’enveloppe est estimée à 2,5 milliards de francs, pour les deux cales de halage, le terre-plein ou encore l’élévateur. « Le port doit fournir beaucoup d’efforts pour pouvoir mettre en œuvre et répondre aux enjeux du schéma directeur, qui prévoit un investissement général de 16 milliards », rappelle encore Brice Kiener. Une somme qu’il faut encore trouver…

Claire Gaveau

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