Après la signature d’une convention de partenariat entre la province Sud et l’Association australienne des écoles bilingues français-anglais. Plusieurs enseignants étaient réunis hier à l’auditorium de la province Sud.
Dans quelques mois, ces enseignants s’envoleront pour l’Australie pour un stage d’immersion. « L’expérience que j’ai vécue en Australie a été tout simplement fantastique, tant d’un point de vue professionnel que d’un point de vue personnel » le témoignage d’Isabelle Rossignol qui enseigne à l’école Frédérick-Louis Dorbritz à Dumbéa ne fait que renforcer l’intérêt de ces professeurs des écoles pour ces futures formations en immersion dans des établissements australiens. Il va s’agir pour ses enseignants d’acquérir ou d’approfondir leurs compétences pour dispenser les cours dans l’une des 10 classes bilingues que compte aujourd’hui les écoles primaires de la province Sud. « Nous sommes aujourd’hui considérés comme un exemple sur cet enseignement bilingue dans les écoles publiques, un enseignement qui est donc gratuit, explique Sonia Backès, la présidente de la province Sud. L’année qui a suivi la mise en place des classes bilingues, le succès a été aux rendez-vous, puisque nous avons eu jusqu’au trois ou quatre fois plus de demandes que de places disponibles dans les classes ».
Une autre façon de voir l’enseignement
Une demande forte qui nécessite donc une meilleure formation des instituteurs qui ont la charge de ses classes bilingues. Cette formation va donc se faire en immersion au sein d’établissements scolaires australiens sur des périodes de quatre à six semaines. « Tous les enseignants qui vont postuler sont tous volontaires, très volontaires même explique Marie-Jo Barbier, présidente de la commission de l’enseignement à la province Sud. L’an dernier en fin d’année 96 enseignants voulaient partir, malheureusement nous n’avons pu envoyer que trois cohortes de six enseignants. Nous espérons pouvoir envoyer l’an prochain huit ou dix cohortes ». Sur place, en Australie, les enseignants sont en immersion totale dans les établissements qui les accueillent, des établissements bilingues français-anglais. En revenant en Nouvelle-Calédonie, outre une évidente meilleure maitrise de la langue de Shakespeare, les enseignants reviennent avec une autre façon de voir l’enseignement.