A la surprise du grand public, voilà que l’on nous annonce l’arrivée d’une compagnie aérienne, Fiji Airways, pour deux liaisons par semaine sur Nandi et au-delà, à compter de décembre. Une annonce par un simple post Facebook que les Calédoniens ont été nombreux à liker et à partager, mais qui a fait parler d’elle. Il faut dire que la question du transport aérien en Nouvelle-Calédonie est sinon délicate, au moins sujette à de nombreux avis et commentaires. La compagnie calédonienne internationale est-elle, ou non, en situation monopolistique, même la Chambre Territoriale des Comptes s’est penchée sur la question ? Techniquement non et le passé en témoigne puisque nombre de compagnies ont desservi la Calédonie jusqu’à jeter l’éponge, car destination non-rentable. Mais l’opinion publique est convaincue que le ciel calédonien est cadenassé et sa liberté de circuler rognée. Techniquement non, mais politiquement ? Et économiquement ? La réponse doit cette fois être plus nuancée, ne serait-ce qu’en raison de la préservation des emplois qu’ACI génère. Mais il est évident, au vu des réactions suscitées que l’arrivée de Fiji Airways suscite, et ce pour deux vols seulement par semaine, que les Calédoniens souhaiteraient une ouverture plus large de leur firmament. Après, de savoir si c’est ou non possible, c’est une autre histoire.
* « Le ciel peut attendre » est un film d’Ernst Lubitsch (1943), un remake a été réalisé en 1978 par Warren Beatty.
Nicolas Vignoles