Le procès pour le meurtre de Wilfrid Lippi, un coiffeur égorgé chez lui en 2021, a commencé hier à la Cour d’assises de Nouméa, avec un accusé au comportement inhabituel. Suite et fin ce vendredi.
D’un extrême à l’autre. Mercredi, un habitant de Houaïlou a été jugé pour un coup de fusil mortel dans le dos : il a passé la journée quasiment emmuré dans le silence, sans véritablement tenter de se défendre. Il a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle. Lors des sessions de la Cour d’assises, mais c’est aussi le cas devant le tribunal correctionnel chaque mardi et vendredi, cette attitude est une habitude en Calédonie.
En ce sens, le procès qui a démarré hier matin, pour un meurtre commis à Nouméa en mai 2021, est singulier tant l’accusé se révèle être prolixe. L’homme, 41 ans dans dix jours, sans domicile fixe au moment des faits, pull noir avec des noms de villes américaines écrits en blanc, et grande croix pendant au bout d’un long collier de perles (il confie être devenu chrétien au Camp-Est), n’élude aucune question, répond longuement, parfois à côté du sujet. « Vous nous noyez dans beaucoup, beaucoup, beaucoup de détails », relève la présidente, Zouaouïa Magherbi, agacée par la tournure des débats.
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