Les Salomon changent les règles

Les épreuves de triathlon et d’aquathlon des Jeux du Pacifique se dérouleront dans un format particulier, notamment en raison d’un problème de qualité d’eau aux îles Salomon.

La délégation calédonienne a revu son entraînement. Déjà privés des entraînements dans les baies nouméennes en raison des interdictions de baignade mises en place pour lutter contre le risque requins, la Ligue calédonienne de triathlon, présidée par Eric Meunier, doit une nouvelle fois faire preuve d’adaptabilité. Il y a quelques semaines, le Comité territorial olympique et sportive a en effet été prévenu que l’épreuve aquatique ne se déroulera pas en mer. « Cela est dû à la qualité de l’eau », expliquait Michel Quintin, le directeur du mouvement sportif calédonien, rappelant que les triathlètes devaient initialement s’élancer à l’embouchure d’Alligator Creek. 

Gérer les virages

Ce ne sera donc pas le cas. Le triple effort, qui enchaîne natation, cyclisme et course à pied, s’élancera donc en piscine. Du jamais vu, encore, dans une édition des Jeux du Pacifique. « Un nageur et un triathlète n’ont pas les mêmes caractéristiques, ils ne nagent pas de la même façon. Là, il va falloir gérer les culbutes notamment », poursuit-il. « C’est complètement différent, abonde Eric Meunier. Quand on n’est pas un nageur de formation, il y a un gros travail à faire sur les virages. Lorsqu’on n’a pas cette habitude, cela peut vraiment casser le rythme de la course. Ça va forcément changer certaines choses. »

« Je m’entraîne en piscine, donc ça ne me perturbe pas plus que ça », nuance, tout de même Manon Brasseur, médaillée d’argent l’an dernier aux Minijeux, dorénavant tournés vers les Salomon après avoir disputé les championnats du monde d’Half Ironman en Finlande. Même son de cloche du côté de Mathieu Szalamacha. « C’est la première fois que je vais faire un triathlon en piscine, mais ça ne me dérange pas. Je nage toujours en bassin, donc ça va. Mais c’est sûr que ça demande plus de technique. Là, si on ne maîtrise pas les culbutes, à chaque virage on peut perdre facilement deux secondes. Soit quatorze ou quinze secondes sur la partie natation, c’est beaucoup », détaille-t-il.

Avantage aux jeunes ?

Un changement qui a tout de même des conséquences notables alors que, pour répondre aux contraintes des lignes d’eau, le triathlon se disputera avec des séries le matin, puis une finale l’après-midi. Dès lors, l’épreuve passe d’un format S (750 m de natation, 20 km de cyclisme et 5 km course à pied) à un format XS (400 m de natation, 10 km de cyclisme et 2,5 km de course à pied). « Ça va être hyper rapide. Cela n’est pas forcément à notre avantage, déplore Eric Meunier. Plus tu es jeune, plus tu es rapide et bon sur le cardio alors qu’avec de l’expérience, tu es plus à l’aise sur des distances plus longues. » Or, la Calédonie, avec Manon Brasseur (32 ans), Bénédicte Meunier (39 ans), Céline Hirzel (42 ans), Thibaut Demaneuf (32 ans), Mathieu Szalamacha (40 ans), Thomas Prono (42 ans) ou encore Franck Santos (42 ans) parmi les présélectionnés, mise avant tout sur l’expérience. « Ils devront réussir à soutenir le rythme imposé par les jeunes », prédit le patron du triathlon calédonien. « C’est un effort qui est totalement différemment, avec moins de gestion de course », développe Mathieu Szalamacha, heureux tout de même d’avoir un format avec des séries et une finale. « Ce n’est pas un one shot, il faudra récupérer entre les deux efforts et ça, ça me plaît », conclut-il.

Claire Gaveau

Une équipe bien différente pour les Jeux

Aux Mariannes du Nord, la délégation était composée de Manon Brasseur, Nathalie Viratelle et Charlotte Robin chez les femmes, et de Mathieu Szalamacha, Patrick Vernay et Florian Barket chez les hommes. Quatre des six triathlètes n’ont pas pris part à la présélection : Charlotte Robin et Nathalie Viratelle se sont tournées vers le va’a, Florian Barket avait d’autres priorités cette année en tant que conseiller technique du Comité régional de cyclisme alors que Patrick Vernay n’a « pas répondu à l’invitation » de la Ligue et a participé à très peu de courses cette saison. Dès lors, seuls Manon Brasseur et Mathieu Szalamacha, tous deux médaillés d’argent en individuel l’an dernier aux Minijeux, sont en course et sont logiquement attendus dans la sélection définitive, qui sera composée de trois femmes et de trois hommes. Mais, avec qui ? Chez les femmes, Céline Hirzel et Bénédicte Meunier, notamment pour l’aquathlon, devraient, sauf surprise, être du voyage aux Salomon. Le suspense est plus grand chez les hommes alors que Thomas Prono, Franck Santos et Thibaut Demaneuf se disputent une place sur le triathlon. Hugo Tormento, une nouvelle fois vainqueur la semaine dernière de l’Ötillö en Suède, considéré comme les championnats du monde de swimrun, devrait, de son coté, participer à l’aquathlon. La sélection de l’ensemble des athlètes calédoniens doit être officialisée la semaine prochaine par le Comité territorial olympique et sportif alors que les Jeux du Pacifique se dérouleront en fin d’année à Honiara (19 novembre – 2 décembre).

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