À Paris, il s’est passé plus de choses en quelques jours, que ces dernières années à Nouméa. Voilà le constat que l’on doit dresser de cette séquence parisienne, conclue en point d’orgue par une réunion avec le Chef de l’État. On n’ose pas employer le mot, mais ça tient du miracle tant personne n’y croyait. À commencer par les délégations elles-mêmes qui ont répété à qui voulait bien les entendre « qu’il ne se passerait rien » ! Et tout le monde en était tellement convaincu, que les médias calédoniens, au rang desquels nous sommes, n’ont envoyé aucun de leur journaliste à Paris ! Nous sommes tous passés à côté de quelque chose, autant vous le dire. C’est pourquoi, afin de faire entendre sa voix, Gérald Darmanin a accordé une interview au journal Le Monde, dont la journaliste chargée de la Nouvelle-Calédonie a suivi la semaine parisienne, interview relayée finalement par toute la presse locale et nationale. N’épiloguons pas, car si Paris vaut bien une messe, cette messe-là n’est pas dite, et il reste bien des écueils avant la conclusion d’un accord formel et global qui placerait la Nouvelle-Calédonie sur une nouvelle trajectoire. Nous pouvons toutefois nous réjouir qu’à Paris une forme de raison ait prévalue, faisant oublier (et l’on espère durablement), les pos tures et les ukases.
Nicolas Vignoles