Cinq triathlètes du CTNC disputaient, samedi et dimanche, les championnats du monde Ironman 70.3. Une expérience unique sur le plan sportif, mais aussi sur le plan humain.
Une compétition qui restera très certainement gravée dans leur mémoire. Cinq représentants du Caillou, tous licenciés au Cercle des triathlètes de Nouvelle-Calédonie, ont disputé, ce week-end, les championnats du monde d’Ironman 70.3. C’est à Lahti, petite commune d’environ 120000 habitants au nord d’Helsinki, en Finlande, que les Cagous s’étaient donné rendez-vous. Manon Brasseur, Natalia Prado et Marc’harid Laidet ont été les premières à s’élancer, samedi, au milieu de 2000 participantes, sur les 1,9 kilomètre de natation, les 90 kilomètres de cyclisme et les 21 kilomètres de course à pied. Manon Brasseur, médaillée d’argent lors des Mini-jeux aux îles Mariannes du Nord l’an dernier, a franchi la ligne d’arrivée devant ses coéquipières. « J’aimerais bien aller chercher un temps en dessous des cinq heures », glissait-elle avant le départ. Elle aura finalement « touché du doigt » son objectif, achevant ce Half Ironman en cinq heures et cinq secondes. Cinq petites secondes insuffisantes pour altérer son bonheur, sa satisfaction. « L’objectif a été largement atteint pour moi », souffle-t-elle à l’arrivée. D’autant plus qu’elle a pris « beaucoup de plaisir ». « Je me suis vraiment exprimée sur le parcours, mon mental était vraiment au top, j’étais remontée comme jamais », poursuit-elle, boostée par l’émulation générale, avec « les personnes et les locaux en tenue traditionnelle ». Il y avait, surtout, sa mère. « La voir sur le bord de la route m’encourager, ça m’a donné des ailes, ça m’a poussé à aller chercher loin. Je suis allée au plus profond de moi », sourit-elle.
Des chronos améliorés
Elle termine finalement à la 281e place du classement féminin, et à la 64e place de sa catégorie d’âge (30-34 ans). Derrière elle, Natalia Prado, espagnole d’origine, a franchi la ligne un peu plus de onze minutes plus tard (5h11’31), se classant 480e au général et 113e de sa catégorie (30-34 ans). Marc’harid Laidet arrivant ensuite (5h38’15) en 1074eposition et 166e de sa catégorie (35-39 ans). Le lendemain, Tristan Butz et Yoann Rossignol se sont élancés à leur tour. Et, comme leurs homologues féminines, ils ont amélioré leurs chronos réalisés en décembre dernier à Taupo, en Nouvelle-Zélande, compétition qui leur avait permis de décrocher le précieux sésame pour les Mondiaux. Yoann Rossignol a ainsi achevé le parcours à la 1281e place (4h42’20), soit la 271e place de sa catégorie (35-39 ans), quand Tristan Butz a terminé juste derrière (4h46’07) à la 1451e position et à la 265e place de sa catégorie (40-44 ans). De quoi leur donner des idées pour la suite ? « Les souvenirs, à la fois sportifs et humains, resteront gravés dans mon parcours. Je souhaite me réinvestir dans une nouvelle course pour aller toucher un nouveau championnat du monde », avance ainsi Manon Brasseur. « Et pourquoi pas un championnat du monde Ironman cette fois », conclut-elle, le sourire aux lèvres et des étoiles pleins les yeux.
Claire Gaveau