Dans nos précédentes éditions, nous vous faisions part des graves difficultés dans lesquelles se trouve l’Alliance Scolaire de l’Église Évangélique (ASEE). Un changement de système s’impose.
Pour de nombreuses raisons, y compris des problèmes de gestion, l’ASEE qui, avec la FELP et la DDEC, est l’un des trois enseignements confessionnels calédoniens, se trouve dans une situation budgétaire et financière inextricable. Association de loi 1901 a été placée en redressement judiciaire depuis 5 ans maintenant, mais rien n’a été redressé dans cette période, les choses sont même allées de mal en pis. A la tête d’une dette colossale, l’ASEE n’assume plus les financements de ses obligations sociales et chaque année, la dette de l’ASEE envers la CAFAT, par exemple ne cesse de croitre.
Une assemblée générale
Samedi dernier, l’ASEE réunissait son Assemblée Générale au lycée Do Kamo, l’un des fleurons de son enseignement. Y assistaient Isabelle Champmoreau, membre du gouvernement en charge de l’enseignement, et Jacques Lalié, le président de la province des îles. Des institutions, auxquelles il faut ajouter les province nord et Sud, qui toutes ces dernières années, ont été très sollicitées pour venir au secours des enseignements privés. Si un GTPE, Groupe de Travail des Présidents d’Exécutifs, a convenu de la nécessité de lutter pour le maintien des enseignements confessionnels en Calédonie, les moyens pour y parvenir sont aujourd’hui réduits, voire inexistants. Tout du moins, soulignent-ils, une nouvelle aide n’est envisageable que si l’ASEE par elle-même tire les conclusions de la situation et fait des propositions. L’hypothèse qui a été soulevée lors de l’Assemblée générale, est d’autonomiser chaque établissement de l’ASEE. L’Association disparaitrait en tant que telle tout en conservant la responsabilité de la ligne pédagogique et de l’enseignement chrétien. Mais chaque établissement aurait la charge de ses budgets, de ses recrutements et de ses investissements. Ce « plan » doit maintenant être étudié tant par l’ASEE et les chefs d’établissement que par les institutions, mais il est certain que c’est là l’une des dernières chances pour l’Église Évangélique de conserver un enseignement spécifique en Nouvelle-Calédonie.