« Sans la liberté de blâmer, il n’y a pas d’éloge flatteur », ce bel aphorisme de Beaumarchais (Le mariage de Figaro), devise du quotidien Le Figaro, pour ce qu’il recèle de vérité, n’imprime pas souvent les esprits politiques. C’est un tort. Prenons un exemple. Ni nous ni RRB n’avons donc été conviés à la conférence de presse que Calédonie Ensemble tenait pour annoncer la candidature de Gérard Poadja. Une décision délibérée. Nous n’allons pas en faire tout un fromage, ni pousser des cris d’orfraies. En effet, il en retourne de la liberté des politiques que de choisir les canaux médiatiques par lesquels ils veulent faire passer leurs messages. Faut-il encore assumer cette responsabilité devant l’opinion, et justifier ces choix, sauf à vouloir s’inscrire dans la triste tradition des politiques autoritaires, ce que nous ne pouvons concevoir que cela fût en Nouvelle-Calédonie ! Pour le reste, invités ou non, boycottés ou non, rien n’empêche un média, à la ligne éditoriale confirmée, de dire ou d’écrire ce qu’il pense, ce qu’il voit, ce qu’il entend. C’est bien cette ligne que votre journal entend suivre.
Nicolas Vignoles