Lundi soir, un important incendie s’est déclenché dans une maison d’un lotissement au Mont-Mou, à Païta. Un enfant de 12 ans, pris dans les flammes, est décédé.
Dans les allées du lotissement Scheffleras, à Païta, les quelques habitants présents dans les rues peinent à y croire. Ils sont consternés et tristes. Dans la nuit de lundi à mardi, l’un de leur voisin, un jeune garçon de seulement 12 ans, est décédé dans l’incendie de sa maison, à quelques mètres seulement de leur habitation. « On dormait, mais ma fille a été réveillée par des bruits de verre, des vitres qui explosent. Elle s’est levée et, de sa chambre, elle a vu une grosse lumière, elle a ouvert sa fenêtre et elle voyait les flammes », raconte sa mère, juste en face de la maison détruite par les flammes. Dehors, elle est tombée sur le père de famille. « Il était en train de descendre et il criait ‘’à l’aide, au secours, au secours’’ », poursuit-elle.
Après cette nuit d’horreur, toute la famille regarde, médusée, les dégâts. De nombreuses cendres volent dans les airs. De la maison de leur voisin, juste en face de chez eux, il ne reste que les fondations. Les fenêtres ont effectivement toutes explosé sous la chaleur et la toiture, en tôle, a été ravagée par les flammes. L’une des deux voitures, juste derrière l’habitation, a également été détruite dans l’incendie.
« Ça fait mal au cœur »
Le récit précis de ce drame demeure encore incertain. Le feu, particulièrement important et difficile à contrôler dans cette maison « avec beaucoup de bois », s’est rapidement propagé. « Ça a brûlé tellement vite », souffle un autre riverain. « Réveillé par le sinistre, le fils aîné de la fratrie réveille son frère, âgé de 12 ans et, ensemble, ils aident leur père, qui présente un état de santé précaire, à sortir de l’habitation », précise le procureur Yves Dupas, dans un communiqué. Pour une raison encore « indéterminée », le plus jeune, retourne alors à l’intérieur du logement en feu. Celui-ci, pourtant, était désert alors que la mère de famille et les deux sœurs, visiblement à l’internat, n’étaient pas présentes au moment des faits, selon les premiers éléments de l’enquête.
Ce dernier passage aura été fatal pour le préadolescent, finalement pris dans les flammes alors que son corps a été « découvert dans les décombres ». « Il a sauvé son papa », lance la mère de famille, particulièrement émue. « C’est la première fois qu’on vit ça, on connaît bien le petit en plus, ça fait tellement mal au cœur. C’est difficile, j’ai envie de pleurer mais c’est comme si j’étais bloquée… On a tous beaucoup de peine, c’était encore un enfant », confie-t-elle, alors que ses voisins s’étaient installés dans celotis sement du Mont-Mou « il y a trois ou quatre ans ».
Une enquête en cours
Alerté lundi soir, le maire de Païta, Willy Gatuhau s’est rapidement rendu sur place, après l’arrivée de la gendarmerie et des pompiers, avant de recevoir la famille endeuillée, mardi matin, afin de lui assurer du soutien de la municipalité, qui cherche à lui trouver une solution de relogement.
Une enquête, diligentée par la brigade de recherches de Nouméa et par la brigade territoriale de Païta, a été ouverte afin de déterminer les causes de l’incendie ayant entraîné la mort du jeune garçon. « Le parquet a ordonné des investigations médico-légales, ainsi qu’une expertise incendie. A ce stade, et sous réserve des investigations en cours, nous privilégions l’hypothèse d’un incendie d’origine accidentelle, avec un départ de feu dans la cuisine », a précisé Yves Dupas.
Claire Gaveau