« On voit que les usines et le modèle économique ne fonctionnent pas très bien, malgré le courage des salariés ». Cette petite phrase de Gérald Darmanin, reprise par toute la presse locale et nationale, lors de sa venue en mars dernier, n’a guère eu de résonnance. Et c’est bien dommage.
Ça n’était pas un constat, mais bien un jugement de valeur sur la capacité de la Nouvelle-Calédonie à comprendre que son modèle économique, industriel et minier est parvenu à la fin de sa vie. C’est pourquoi Gérald Darmanin appelait à un « new deal » et que plus tard, place des Cocotiers, Emmanuel Macron appelait à bousculer « la doctrine nickel ». Pour de nombreuses raisons, tout à la fois économiques, techniques et sociales, nos usines, dont nous étions si fiers il y a vingt ans, sont au bord de la rupture. Elles ne produisent pas assez, sont obsolètes, techniquement fragiles, et dépassées par la concurrence étrangère, asiatique plus précisément. Le constat est d’autant plus dur, qu’il est tiré par tout le monde. A commencer par les experts de l’Inspection Générale des Finances, vouée aux gémonies par le président de la province Nord, mais qui ont eu le mérite de nous mettre le doigt sous le nez et de s’exprimer sans fioriture sur l’avenir sombre de la filière nickel à court terme si rien ne bouge.
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