Cet agriculteur de Koné vient d’être élu à la présidence du CAM, le Crédit Agricole Mutuel. L’occasion de faire le point sur cette instance mal connue.
Quel est l’importance et le rôle du CMA pour le monde agricole ?
Edwin Billet : C’est le premier financeur du secteur rural. Un financeur historique. Il réunit 1200 sociétaires, tous acteurs du monde agricole. Et si l’on se réfère aux statistiques de l’IEOM, il est leader auprès des petites et moyennes entreprises. Mais ça n’est pas une banque, c’est une société mutualiste avec des agriculteurs qui achètent des parts sociales et elle est gérée avec une assemblée générale comme toute banque mutualiste, je pense au Crédit Mutuel par exemple. Il n’y a donc pas de comptes bancaires, pas de chéquiers et pas de cartes bleues. Le rôle du Crédit Agricole Mutuel, c’est de prêter de l’argent. L’agriculteur dépose un dossier qui est examiné par un Comité des Prêts, puis par le Conseil d’administration. Les agriculteurs siègent au sein de ces deux instances, ainsi que la DAVAR et Le Trésorier Payeur général.
Quel genre de projet, le Crédit Agricole soutient-il ?
EB : Toute forme de projets à vocation agricole. Ça peut donc être de l’investissement, de l’achat de terres ou ce que l’on appelle des « prêts de campagne », comme un découvert bancaire d’une certaine manière. Il intervient aussi sur la trésorerie avec des prêts qui s’apparentent à des prêts à la consommation. La seule intervention que le CAM ne fait pas ou plus, c’est le crédit à l’habitat.
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