Depuis deux ans maintenant, c’est une femme qui est à la tête de l’union des associations calédoniennes de rodéo. A l’aise dans ce poste, Mariella Vidoire est également très appréciée par les rodeomen.
A dire vrai, on ne s’attendrait pas forcément à ce que dans le rodéo et en Calédonie, une femme préside aux destinées de l’union des associations de Rodéo. Mais cela fait maintenant deux ans que Mariella Vidoire tient ce rôle sans coup férir. Si on peut imaginer que tout n’a pas été simple, Mariella a insufflé une nouvelle dynamique, et elle tient les rênes du rodéo d’une main ferme.
L’union des associations calédoniennes de rodéo a vu le jour il y a un peu plus de 6 ans. Elle est dirigée depuis 2 ans par Mariella Vidoire fille de Gérard Vidoire, figure très connue dans le milieu du rodéo. Cette bouraillaise de naissance a donc été depuis son jeune âge bercée dans ce sport où le genre masculin prime. « Mon père qui a aujourd’hui 86 ans a toujours été un passionné de rodéo. Cela fait plus de 50 ans qu’il est dans le rodéo et du coup c’est moi qui reprends un peu sa relève, explique-t-elle. J’ai repris, la présidence de l’association, pour lui faire plaisir mais aussi parce que j’aime ce sport et ce qu’il représente ». Pour Mariella, être présidente d’une fédération où les hommes sont beaucoup plus nombreux ne lui pose pas du tout un problème. Au contraire, souligne-t-elle en souriant : « je trouve que la voix d’une femme est plus douce dans ce monde de macho. Je ne suis pas une présidente, je suis la mère, l’amie, la copine ». La dynamique présidente a donc su se faire respecter et écouter dès le début. « Étant une femme, dit-elle, je n’ai jamais rencontré de problème avec les garçons. Au contraire, ils comptent sur les femmes pour s’occuper de tout ce qui est paperasse. Eux, ils gardent leur place et nous la nôtre ».
La sécurité avant tout
L’union des associations calédoniennes de rodéo qui a été créée pour regrouper les différentes associations de rodéo pour n’en faire qu’une seule famille, fonctionne bien. Ses missions sont de chapeauter toutes les associations de rodéo et d’organiser également les rodéos dans les différentes communes du pays. Au total l’union compte actuellement huit associations, allant de Ouégoa à Dumbéa. « La création de l’union a été un choix de plusieurs associations qui n’étaient pas toujours d’accord. Et maintenant cela se passe très bien », souligne Mariella Vincent. Parmi les priorités que s’est fixée la présidente, on trouve la sécurité en numéro 1. L’organisation des rodéos, par leur caractère dangereux, ne doit comporter aucune approximation, et la sécurité des compétiteurs comme de leurs montures, est primordiale. « Je mets le maximum pour la sécurité de nos rodeomen, insiste Mariella. On fait de l’information pour expliquer ce que l’on fait et pourquoi on le fait et maintenant les gens sont habitués à tous les tests et contrôles, qui précédent chaque compétition. »
Nadège Bège