Rencontre avec… Jean-Paul Lextrait

Cela fait 51 ans qu’il est au service du ministère des armées et/ou de la Défense. Après une carrière d’active dans les troupes de marine, il est depuis plusieurs années le directeur du service de l’ONaC-VG de Nouvelle-Calédonie et de la Maison du combattant.

Pouvez-vous nous expliquer ce qui se cache derrière l’acronyme ONaC-VG ?

Jean-Paul Lextrait : L’ONaC-VG est l’office national des combattants et des victimes de guerres. Cette une institution qui a fêté ses 100 ans il y a quelques années et qui est issu de la Première Guerre mondiale. À l’origine, c’était plutôt orienté vers les orphelins, les blessés de guerre, les mutilés. Le nom a changé plusieurs fois et depuis 2023 la notion d’anciens combattants qui existait a été supprimée pour que les gens de la 4e génération de feu donc les combattants d’aujourd’hui se reconnaissent dans cette appellation qui, dans l’esprit collectif national, était plutôt orientée vers les anciens de la 2e Guerre mondiale, de l’Algérie et de l’Indochine.

Quelles sont les missions de l’office national des combattants et des victimes de guerre ?

JPL : L’ONaC-VG à 3 missions. La première mission c’est de reconnaître un statut particulier. À un moment donné dans la vie, l’État, la France donnent un fusil et dit, je donne l’autorisation de tuer en mon nom. Pour me défendre, pour défendre mes valeurs, pour défendre mon territoire. En contrepartie, il y a le devoir de se faire tuer si nécessaire. L’ONac-VG va attribuer ce que l’on appelle la carte du combattant aux personnes à qui l’État a demandé de remplir cette mission. La 2e mission, c’est aider à accompagner les détenteurs de cette carte du combattant, mais aussi les victimes du terrorisme ou les pupilles de la nation, etc. On va les aider socialement, c’est-à-dire que, par exemple, pour un jeune ancien combattant on va l’aider à se réinsérer dans la vie civile. C’est très compliqué pour quelqu’un qui est parti 10 ans en Métropole de revenir, quelle que soit son ethnie d’origine. La 3e mission, la plus importante aujourd’hui surtout vis-à-vis de la jeunesse, c’est d’entretenir le devoir de mémoire.

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