Les casseurs en détention provisoire, la Sonarep qui se défausse et bien des interrogations qui demeurent en suspens, c’est le bilan des violences de jeudi dernier devant la SLN.
« Le parquet a notifié aux prévenus un procès-verbal aux fins de comparution immédiate à l’audience correctionnelle du mardi 08 août 2023 à 8 heures, assorti de réquisitions aux fins de placement en détention provisoire des deux prévenus jusqu’à l’audience ». Dans un long communiqué, le procureur de la République Yves Dupas, a fait hier un point de situation à l’issue des 48 heures de garde à vue dont le président du Syndicat des Rouleurs Pays, et l’un des membres de sa famille ont fait l’objet. Des réquisitions de placement en détention provisoire qui ont donc été suivies par le juge des libertés et de la détention. « Décision pleinement conforme à la position du parquet qui a tenu à recourir à un traitement judiciaire rapide et ferme, souligne le communiqué, s’agissant de faits de violence et de dégradations graves et intolérables. » Le communiqué du Procureur précise qu’il « a été notamment retenu par le parquet la nécessité de prévenir le renouvellement de l’infraction, au vu de la forte inclination à la violence des prévenus, dans une stratégie jusqu’au-boutiste consécutivement à la liquidation judiciaire de la SONAREP pouvant de nouveau impacter le site de Doniambo mais aussi s’étendre à d’autres sites miniers, notamment Prony (premières tensions perceptibles depuis le 04 août 2023 en réaction aux exactions de Doniambo, banderole et constitution d’un piquet marquant son hostilité vis-à-vis d’une société appartenant à l’un des prévenus) et la nécessité de prévenir toute pression sur les témoins ou victimes qui ont exprimé leur crainte d’actes d’intimidation ou de représailles à leur endroit. » Le parquet précise également que le préjudice matériel subi par la SLN est d’un montant estimé de 300 millions de francs.
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