La Nouvelle-Calédonie a donc été exhortée a changé sa stratégie nickel, pour un modèle qui fonctionne et qui pourrait enfin lui profiter. On a conscience de l’ampleur du chantier, mais également de l’urgence à s’y attaquer. Ce qui se passe à la Sonarep, et qui impacte tant de salariés, de petits actionnaires et leurs familles, illustre hélas, la nécessité dans laquelle nous sommes de trouver et de faire autre chose et autrement. Parce que la mise en liquidation judiciaire de la Sonarep, ça n’est pas seulement une catastrophe financière et industrielle, c’est surtout un drame social. Comment une entreprise, autrefois florissante et créatrice d’emplois, s’est-elle retrouvée en quelques années seulement avec près de 2 milliards de dettes ? C’est bien qu’il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans notre système. Et si l’on en croit le rapport édifiant de l’Inspection Générale des Finances, sur la filière nickel, on pourrait craindre que la Sonarep soit le premier d’une longue file de dominos à tomber. Les camions des rouleurs du Nord stationne devant la SLN, toujours aussi fragile, en attente d’un hypothétique accord, pour tenter de sauver l’entreprise, si c’était encore possible. Cette démonstration, dans ce qu’elle a de désespérée, montre bien combien un plan Marshall nickel devient impératif. Il conviendrait en effet que dans un avenir pas trop lointain, on puisse dire que « comme partout dans le monde, le nickel en Nouvelle-Calédonie marche bien. »