Maxime Grousset l’a fait !!! Le nageur calédonien est devenu samedi soir à Fukuoka (Japon) champion du monde sur le 100 mètres papillon. Une médaille qu’il n’attendait pas forcément.
Médaillé de bronze sur 50 mètres papillon, et sur 100 mètres nage libre c’est un Maxime Grousset un peu émoussé qui s’était lancé sur cette distance qui n’est pas vraiment sa spécialité. « Lors des séries et de la demi-finale vendredi, je me sentais un peu lourd, explique le Calédonien au moment de débriefer sa course avec les Community managers de la fédération française de natation. Et puis j’ai fait une très longue et très bonne nuit de sommeil et en me réveillant samedi matin, j’avais le smile, je me suis senti très bien, et je me suis dit intérieurement que c’était ma journée ». Et en effet ce samedi 29 juillet 2023 restera la journée de Maxime Grousset, la journée de son premier titre de champion du monde en individuel. C’est détendu que le nageur calédonien fait son entrée dans la piscine de Fukuoka. Il nagera cette finale à la ligne d’eau n°5. Maxime prend place sur le plot de départ, très concentré, le bip retentit et c’est parti pour 50 secondes d’éternité.
Devant du début à la fin
« Je savais que je devais partir fort, pour être devant tout de suite. Je me suis senti bien immédiatement. Je fais une touche qui n’était pas terrible au 50 mètres, malgré tout j’arrive à faire un gros retournement et une bonne deuxième coulée, ce qui me permet de garder ma vitesse » explique le Calédonien. À mi-course Maxime Grousset est en tête, mais le plus dur reste à faire. Il faut tenir jusqu’au bout. « Les derniers mètres ont été terribles. Je sens mes adversaires revenir, je les vois juste à côté de moi. À ce moment-là je me suis vraiment dit : allez ! pousse, glisse, pousse, glisse, je ne pensais plus qu’à ça. Je suis resté le plus tendu possible pour aller toucher le mieux possible ». Une touche qui restera gravée longtemps dans la mémoire de Maxime, la touche d’un nouveau champion du monde. « J’ai touché et j’ai vu que j’avais gagné. J’ai pété un plomb, j’ai kiffé et j’ai vraiment profité de ce moment c’était juste énorme » explique le Calédonien avec un grand sourire dans la voix.
Du Fukuoka aux JO de Paris 2024
Maxime s’impose dans cette finale du 100 mètres papillon en 50 secondes et 14 centièmes (5e meilleure performance de tous les temps) Maxime qui monte enfin sur la plus haute marche du podium.« Je suis vraiment heureux de représenter la France sur ce podium et de chanter la Marseillaise. J’ai beaucoup pensé à tous ceux qui m’ont accompagné pour en arriver là. C’est la première fois que je nage un 100 mètres papillon dans un championnat international. J’ai pris cette course comme elle venait, sans a priori. Je me sentais bien, je me suis fait confiance et j’y suis allé à fond ». Une stratégie qui s’est donc avérée payante à un an maintenant des Jeux olympiques de Paris. « Je ne pense pas que ce titre change mon plan de carrière, mais je vais sans doute rajouter cette distance à mon planning d’entrainement », explique Maxime tout sourire. « Il y a encore des choses à améliorer, des choses à mettre en place. Je vais travailler en me disant que c’est une distance bonus », explique encore le Calédonien. Le champion du monde qui n’a pas fini de rêver de titres et de médailles. « Je réalise mes rêves petit à petit et j’espère maintenant réaliser mon plus grand rêve dans un an à Paris », conclut le nouveau champion du monde du 100 mètres papillon.
Lionel Sabot