Les architectes d’intérieur ont désormais leur syndicat

Depuis quelques années, les architectes d’intérieurs s’installent en Nouvelle-Calédonie et sont de plus en plus demandés. Sans structuration de leur métier, ils ont créé leur propre syndicat, l’AI-NC.

« Nous avions une représentation administrative inexistante », déplore Florian Calabretto, président du syndicat Architectes d’Intérieur – Nouvelle-Calédonie (AI-NC), « nous n’avions pas non plus de syndicat pour se fédérer, d’espace de communication pour échanger », renchérit Géraldine Minier, secrétaire du syndicat. Les quelques architectes déjà en contact s’affligeaient de l’absence d’un collectif. De ce constat, 22 entreprises d’architecture d’intérieur et maîtrise d’ouvrage se sont regroupées pour créer un syndicat, approuvé début juin par le MEDEF-NC. Le bureau composé de 5 membres peut ainsi conduire les questionnements auprès des institutions en donnant plus de responsabilité pour un secteur qui n’est plus en minorité et a une influence sur les chantiers menés par les entreprises du BTP.

400 entreprises du BTP

« Il y a un développement de cette profession sur le territoire et ailleurs car les personnes font plus attention à leur maison », explique le président du syndicat. Depuis le confinement, la profession d’architecte d’intérieur présente en Nouvelle-Calédonie depuis une vingtaine d’année a progressé. Aujourd’hui on peut compter près de 50 entreprises de ce secteur sur le territoire. Faisant travailler 400 entreprises du bâtiment, il était évident pour les architectes de se regrouper « la fédération permet de diriger un client vers d’autres confrères, mais aussi de garantir la qualité des réalisations avec des entreprises de confiance avec qui nous travaillons déjà », précise Florian Calabretto. Si le nom de la profession indique des travaux d’intérieur, les professionnels réalisent aussi des ouvrages d’extérieur pour tout l’espace de vie, des compétences grandement sollicitées par les nouveaux acheteurs de biens « les clients achètent des biens vieillissants, ils nous font appel pour un besoin de rénovation globale, de l’intérieur comme de l’extérieur »,souligne Géraldine Minier, « de plus, notre profession apporte une vraie plus-value pour l’ergonomie du bâtiment ce qui est difficile de le faire soi-même », ajoute Florian Calabretto. Des murs dans de vieilles demeures qui deviennent porteurs, la réhabilitation représente selon un sondage réalisé auprès des syndiqués 70% des travaux. Le marché est aujourd’hui florissant pour ces professionnels. 1/3 des adhérents jugent leur charge de travail forte et 60% disent qu’elle est en augmentation.

Ouvrir la profession sur le territoire

La création de ce syndicat permet également aux architectes d’intérieur de faire venir de nouveaux professionnels sur le territoire, plus attirés du fait de la stabilité et de l’encadrement de la profession « on veut aussi aider les nouveaux arrivant afin qu’ils bénéficient du réseau de prestataires », commente le président du syndicat. Et si la concurrence ne leur fait pas peur, c’est bien parce que leurs styles sont différents. Un style et une manière de travailler que chacun essaie transmettre aux stagiaires de passage dans l’entreprise « on veut aussi ouvrir le métier aux plus jeunes pour savoir ou trouver les futurs professionnels », justifie la secrétaire du syndicat. Dans le sondage réalisé par le syndicat, devant la charge de travail en constante augmentation 25% des entreprises adhérentes souhaitent recruter l’an prochain, et 10% cette même année.

Etre présent sur des appels d’offres

Le syndicat est également l’occasion de se faire remarquer par les institutions « le MEDEF a déjà salué l’initiative pour un fonctionnement plus collectif et d’entraide », remarque Florian Calabretto. « Ça va aussi nous permettre de répondre à des appels à projets auprès des institutions et avoir de la visibilité pour les différentes agences du territoire », note-t-il. Du fait de cette visibilité de gros chantiers ou au moins une expertise pourrait être demandés auprès de ces acteurs de l’économie locale.

Claire Fleuriel

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