L’hôpital de Koné va-t-il fermer ?

Dans une lettre d’information, la direction et le personnel du CHN de Koné font un point de situation. Et cette dernière semble être catastrophique.

La dette du CHN s’établit aujourd’hui à 5,2 milliards, et l’établissement ne peut quasiment plus rien payer. « Les difficultés quotidiennes de trésorerie du CHN, dit la lettre d’information, se traduisent par des délais de paiement de plus en plus longs face à des fournisseurs de moins en moins patients, et nous les comprenons. Certains refusent à présent de travailler avec le CHN. Les acheteurs doivent en conséquence s’approvisionner chez des fournisseurs qui acceptent de fournir l’établissement en contre-partie de prix bien supérieurs. Pour dégager de la trésorerie, le CHN ne paie pas les charges sociales, part patronale, depuis plus de 3 ans, aggravant sérieusement sa dette sociale et rallongeant les délais de paiement. » Les fournisseurs locaux du CHN s’endettent également et font donc payer des agios à l’établissement, quant aux fournisseurs hors de Calédonie, ils ne fournissent tout simplement plus l’hôpital de Koné. Mais il y a plus grave encore

Quelle sécurité de soin ?

La lettre d’information du CHN, précise en effet que « les résultats budgétaires négatifs ne permettent pas de dégager une capacité d’autofinancement pour le renouvellement des équipements qui seront bientôt obsolètes. Les maintenances techniques et logistiques se tiennent difficilement. Cette situation est fortement préjudiciable, voire dangereuse pour la sécurité du soin. » dans ces conditions le CHN prévient la population qu’il est possible que l’établissement stoppe son activité. « Cette situation intenable risque de conduire à des conséquences graves, avec une mise en danger des patients pris en charge au CHN, sur une rupture imprévisible de traitements ou de dispositifs médicaux. » L’hôpital de Koné annonce donc qu’à compter du 1er août prochain, et en l’absence de solution de financement des activités hors hospitalisation, il suspendra l’usage des médicaments couteux donc des chimiothérapies, la pose de dispositifs implantables, les consultations médicales et les soins externes infirmiers, ainsi que les examens de biologie en externe et l’imagerie médicale en externe. « Et même, ces solutions ne permettent pas de pérenniser l’activité », nous dit la lettre d’information. Une lettre qui se conclut ainsi : « le personnel hospitalier est scrupuleusement attaché à son métier du soin, dans cette partie de la Nouvelle Calédonie, où il a décidé, par choix et par conviction, d’y exercer ses compétences. Mais cette activité doit être réalisée dans la sécurité du patient, et du soignant. »

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