Le Calédonien de 24 ans a terminé 3e de la finale du 50 mètres papillon des championnats du monde en grand bassin, lundi soir à Fukuoaka, au Japon.
Meilleur temps des séries puis des demi-finales, Maxime Grousset s’avançait, au moment de la finale, avec une étiquette de favori collée sur son maillot de bain. L’a-t-elle ralenti ? Dans la course pour le titre, le colosse (1,92 m, 92 kg) a traversé la piscine en 22’’82, un dixième de seconde moins vite que son record personnel. Sur le podium, il a été devancé, nettement, par l’Italien Thomas Ceccon (22 ans), vainqueur autoritaire (22’’68), et de peu par le Portugais (18 ans) Diogo Matos Ribeiro (22’’80).
« Je suis un peu déçu. Je fais deux fois premier (en séries et en demi-finale) et là je suis troisième. Mais on ne va pas cracher sur une médaille mondiale. Je pense que j’aurais pu faire une meilleure touche. Je me sentais plutôt bien. J’avais l’impression d’être plus rapide que ça », a-t-il réagi, à chaud, auprès de la Fédération française.
Sous l’eau
La veille, Maxime Grousset s’était montré plus rapide. Lors des séries, il a dominé en 22’’74, un temps synonyme de record de France. « C’était sympa ! Je me suis vraiment bien senti sur le départ. J’ai vu que j’étais devant avec Dylan (Carter). Je me suis dit que c’était bon, que ça allait le faire. Oui, c’est un nouveau record, mais je ne compte pas m’arrêter là », a-t-il dit à la Fédération française.
Lors des demi-finales, le Calédonien est allé encore plus vite, en 22’’72, alors la 8e meilleure performance de l’Histoire. « C’est cool. Je me suis senti bien. J’ai eu un peu peur à la reprise de nage parce que je me sens sous l’eau et ça me freine un peu. Heureusement, j’arrive à bien me stabiliser ensuite. Dans la nage, j’arrive à remonter. Il y a encore des petits détails à régler et je pourrais peut-être faire encore mieux. En tout cas, je vais essayer. Je suis bien sur la fin de course. Je suis encore premier et je vais essayer de garder ma place. Ça va être intéressant », expliquait-il à la sortie du bassin, toujours auprès de la Fédération française.
Une nage puissante
Malheureusement pour lui, lundi soir en finale cela ne s’est pas passé comme il l’espérait. Pour autant, avec cette médaille de bronze obtenue c’est déjà bien mieux qu’il y a un an en Hongrie, lorsque Maxime Grousset n’avait pas franchi le stade des demi-finales. Ce qui a changé depuis ? « On apprend de ses erreurs », dit-il. « Le papillon, ce n’est pas évident. J’ai mis du temps à le comprendre. J’ai une nage puissante, je la mets en place et ça marche bien ». Sans pression, car « le 50 mètres papillon, c›est du bonus parce que ce n›est pas une épreuve olympique », au contraire du 100 mètres papillon, distance sur laquelle Maxime Grousset s’alignera en fin de semaine. Il fera aussi sur le 50 et le 100 mètres nage libre, ce dernier commençant ce mercredi en début d’après-midi avec les séries, avant les demi-finales le soir puis la finale jeudi soir. Une épreuve où, l’an dernier, il est devenu vice-champion du monde.
Le Calédonien est en quête d’un premier titre planétaire, lui qui commence à collectionner les places sur le podium.
Anthony Fillet