En marge de la visite du président de la République, les élèves du baccalauréat professionnel boulangerie-pâtisserie ont étudié les macarons d’Amiens. Une spécialité culinaire picarde, perpétuée notamment par la famille Trogneux, celle de Brigitte Macron.
Alors que le président de la République posera lundi le pied sur le Caillou, sa ville d’origine, Amiens, est mise à l’honneur dans les allées du lycée Jean XXIII, à Païta. Dans le sillage de Bruno Jouy, professeur d’histoire-géographie au sein de l’établissement, les élèves du baccalauréat professionnel boulangerie-pâtisserie, ont « voyagé » en Picardie alors qu’ils sont en plein projet pédagogique sur les macarons d’Amiens, « une sorte de rocher coco, mais à base d’amande et de miel ». « J’ai voulu leur faire découvrir cette spécialité, qui date de 1852 », explique l’enseignant, revenant ensuite sur la « saga Trogneux », famille de la Première dame, Brigitte Macron. « Cette tradition a été perpétuée de père en fils. C’est devenu au fil du temps une sorte de coutume dans la région », explique Bruno Jouy, également originaire de la capitale picarde, qui travaille la pâtisserie, l’histoire, la géographie, mais aussi le français dans ce projet.
Bientôt des « macarons de Païta » ?
Une lettre a ainsi été écrite et envoyée, via le site de l’Elysée, à Emmanuel et Brigitte Macron. « Je m’appelle Waiemene Angéla, je suis en classe de première », démarre cette lycéenne originaire de la tribu de Wabao, à Maré. Et de poursuivre : « La tradition est une chose importante pour nous. C’est pourquoi nous avons un grand respect pour le savoir-faire de la famille Trogneux et que son héritage se perpétue ».
Tout en ayant une pensée pour Jean-Baptiste Trogneux, le neveu de Brigitte Macron agressé devant sa chocolaterie en mai dernier, les élèves du lycée Jean XXIII ont lancé une invitation au président de la République. « Nous souhaiterions vous faire découvrir notre version », poursuit-elle, alors que les élèves pourraient également proposer un macaron aux saveurs du Pacifique. « On ne rêve pas trop », tempère tout de même Bruno Jouy au sujet d’une éventuelle rencontre avec le Président. Mais l’intérêt est ailleurs. « Ça permet surtout de sensibiliser les élèves et de voir cette visite d’un autre œil », conclut-il.
Claire Gaveau