En 2023, 230 feux ont déjà été recensés par le système de détection de l’observatoire de l’environnement en Nouvelle-Calédonie (Œil). Mauvais signe alors que la saison est encore fraîche. Pour l’environnement et pour la population.
Après les incendies, l’eau des captages est plus souvent boueuse, davantage chargée en métaux nocifs pour la santé. Les inondations, qui détruisent champs, habitations et infrastructures, peuvent devenir plus fréquentes. Sans végétation pour la retenir, la filtrer et lui permettre de pénétrer dans le sol, la pluie va en effet ruisseler. Jusqu’à la mer, où sa concentration en sédiments va asphyxier le récif corallien, source de nourriture et première barrière contre la houle et l’érosion côtière. Moins de végétation, c’est aussi “moins de médicaments, de matériaux de construction, de roussettes, de notous”, poursuit Hubert Géraux, expert en conservation et plaidoyer de l’antenne WWF Nouvelle-Calédonie. “Nous avons déjà perdu les deux tiers de nos forêts.” Des espèces végétales et animales uniques au monde y vivent. Mais la vie des êtres humains en dépend aussi. Un constat auquel les associations et les sapeurs-pompiers essaient de sensibiliser la population depuis des dizaines d’années.
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