Ce n’est pas un, mais « deux événements » qui sont, ce jeudi, « organisés dans le cadre du déplacement » en province Nord du « vice-recteur, Didier Vin-Datiche », annonce Thierry Mabru, directeur de cabinet au vice-rectorat.
Le matin, à partir de 10 h, une cérémonie est prévue au collège de Paï-Kaleone, à Hienghène. L’établissement « va recevoir le label EPENC promoteur de santé, après trois ans de mise en place de la démarche Aller Bien pour Mieux Apprendre » (ABMA). Pour rappel, l’ABMA « est un dispositif de promotion de la santé en milieu scolaire », d’abord « expérimenté dans deux établissements en 2016 ». Puis, « depuis 2019 se sont inscrits dans la démarche les collèges de Paiamboué, Koumac, Rivière-Salée, Hienghène, Thio, Kaméré, Katiramona, Auteuil, Koutio, Portes de fer, Ouégoa, Houaïlou, de Canala/Kouaoua, d’Ondémia, de Tuband et de Boulari, et les lycées de Pétro Attiti, de Pouembout, des Îles » ainsi que celui « de Touho », poursuit Thierry Mabru dans sa présentation de l’événement.
La santé et l’éducation sont liées
En résumé, l’ABMA « est une démarche qui a pour but d’améliorer le climat scolaire et la réussite de tous. Elle consiste à donner de la cohérence aux actions déjà entreprises dans l’établissement, et permet de tendre vers un établissement où l’on a envie d’apprendre et d’enseigner. C’est une démarche qui a su créer un milieu dont les valeurs, les principes, les pratiques et la structure permettent aux élèves de développer des compétences pour favoriser leur santé, leur bien-être et leur réussite », continue le directeur de cabinet. Dans ce processus, « l’équipe » chargée d’appliquer le projet « se pose des questions sur les éléments de la vie dans l’établissement pouvant avoir une influence sur la santé physique, psychologique sociale et environnementale ». Au final, « la santé et l’éducation sont liées : la santé est une condition préalable aux apprentissages, et les apprentissages favorisent la santé ».
Des jeunes encadrent d’autres jeunes
L’après-midi, à compter de 13 h, direction le lycée Antoine Kela, à Poindimié. Sur place, il y aura une « cérémonie de remise des attestations des élèves pairs ». Ce dispositif « consiste à rendre les élèves acteurs de leur propre sécurité. Il permet à certains jeunes, éprouvant des difficultés à se confier à un adulte, de pouvoir se tourner vers un camarade, qualifié de pair, volontaire pour exercer cette fonction. Le pair reçoit à cet effet une sensibilisation particulière par les personnels de la Maison de protection des familles (unité de la Gendarmerie spécialisée dans la prévention), aux problématiques de sécurité et aux vulnérabilités pouvant être éprouvées par certains jeunes dans leur milieu familial, social ou scolaire », explique Thierry Mabru. « Les pairs jouent en effet un rôle très important à l’adolescence et peuvent se révéler plus aptes que les adultes à comprendre certaines situations factuelles et à intervenir avec plus de pertinence dans certaines difficultés de la vie scolaire. » En définitive, « ce dispositif doit permettre de faire baisser les violences quotidiennes et les incivilités qui participent à une détérioration de la qualité de vie au sein de l’établissement ».
Anthony Fillet