Contrairement à ce que l’on pense, Sisyphe n’est pas un homme. C’est une femme, qui sur les pentes de la vie roule son rocher, lourd d’une reconnaissance qui ne vient pas, d’une égalité qui n’existe pas, d’un respect qui a disparu, des violences dont elle est victime, de l’équité qu’elle espère en vain. Et ça n’est pas un mythe antique, c’est la réalité de notre siècle, qui fait qu’en 2023, les femmes réclament toujours la place qui leur revient et qu’on tarde à leur accorder ou à leur reconnaitre. Notre société, que le modernisme emporte parfois trop au loin, traine des boulets dont elle ne se dépare pas. Il faut donc des Assises, des Forums, des réunions auxquels les femmes participent en nombre, pour faire toucher du doigt une réalité que l’on est encore trop nombreux à ne pas vouloir appréhender. Le rocher de notre courageuse Sisyphe s’allège alors par la mobilisation des femmes autour des thématiques qui non seulement les concernent, mais sur lesquels il nous faut les entendre. Il est plus que temps maintenant, surtout en Nouvelle-Calédonie terre de violences intrafamiliales, que les choses bougent et changent.