Une proposition pour refondre le système de santé

Alors que la réforme du régime unifié d’assurance-maladie (RUAMM) se profile dans une large concertation – via la commission spéciale créée à cet effet – quelques propositions commencent à émerger. Kader Saïdi, chirurgien urologue à Nouméa et diplômé de l’ENA, propose notamment de réformer la gouvernance. Éclairages.

Le système de santé calédonien est au bord de la faillite. La dette cumulée du régime de l’assurance maladie-maternité – le RUAMM – atteint 30 milliards de francs. « Aujourd’hui il est impératif de trouver 13 milliards par an pour sauver le RUAMM, mais il en faudra beaucoup plus dans les années à venir, vu l’explosion des maladies chroniques et le vieillissement de la population : tel est le casse-tête auquel sont confrontés des élus de la Nouvelle-Calédonie », explique Kader Saïdi. Selon le chirurgien, le projet de réforme porté par l’Éveil Océanien, a eu le mérite de mettre le sujet sur la table et d’exiger des solutions, malgré la levée de boucliers engendrée. « La création d’une commission spéciale à ce sujet est une excellente nouvelle, soutient-il. La deadline au 31 décembre ne doit pas empêcher, pour des raisons de calendrier, de porter de front les 3 réformes indispensables et indissociables pour équilibrer les comptes sociaux de façon durable : la réforme des recettes, celle des dépenses et celle de la transformation du système de santé ». Cette réforme globale existe, c’est le plan « Do Kamo, Être épanoui ! », adopté par le Congrès le 24 mars 2016 et resté dans les tiroirs depuis. « Mais pourquoi donc ce plan de 86 actions, adulé par toute la classe politique est-il toujours au quasi-point mort en 2023 ? », s’interroge Kader Saïdi. Pour le chirurgien, c’est la gouvernance du système de santé proposée par Do Kamo qui s’avère être le point bloquant. « Si la vision et les objectifs principaux de ce plan sont incontestables, force est de constater que l’architecture prévue autour d’une agence indépendante de régulation pose question. En effet, si le chef d’orchestre ne fait pas consensus, la mélodie risque au mieux de nous casser les oreilles, au pire de faire fuir les musiciens ».

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