L’affaire du drapeau kanak sur le nouveau permis calédonien de conduire fait couler beaucoup d’encre. Interrogé par NC1 ère , le directeur de la DITTT a indiqué que « ce n’était pas un sujet, précisant que : Tahiti a mis son drapeau, Wallis et Futuna n’ont rien mis, Saint-Barthélemy ou Saint-Martin ont apposé leurs emblèmes. » Or au contraire, c’est un sujet. Si pour Saint-Barth et Saint-Martin il s’agit d’emblème et non de drapeau, le drapeau tahitien n’a jamais été contesté par personne et est le symbole de la large autonomie dont bénéficie le territoire. En Nouvelle-Calédonie, le drapeau est non seulement clivant, mais il n’est hissé que par la volonté d’un simple vœu émis dans les conditions que l’on connait par le Congrès. Frotter la lampe magique du Congrès, n’a jamais fait de ce qu’il en sort une loi du pays, dont la force législative s’impose à tous. Que pèse un vœu ? D’autant qu’à l’inverse de Tahiti ou de toutes ces régions qui se revendiquent un emblème, le drapeau du FLNKS n’a jamais fait consensus, justement parce qu’il est celui du FLNKS, dans lequel toute une partie de la population ne peut pas se reconnaitre. Aussi, tant que l’on n’aura pas défini par consensus un drapeau commun, le drapeau kanak restera un sujet. Surtout s’il est apposé sur des documents officiels.