C’est un fait : les Calédoniens parlent ce que les linguistes désignent par le « français calédonien », ce qui demeure la langue française, mais un français standard «tropicalisé» à une sauce régionale. Après les récentes déclinaisons du crabe, élément essentiel de la culture et de la cuisine locales, je vous invite à quelques lignes sur ce qu’est le « GADIN ».
Le mot « gadin » existe dans le français standard. Et, le saviez-vous ? C’est une petite sphère fixée à l’extrémité d’un flotteur utilisé pour la pêche à la ligne. Mais aussi, et ce n’est pas une découverte pour vous, ramasser ou prendre un gadin signifie dans le langage commun familier le fait de tomber par terre, de se casser la figure. Il a alors pour synonyme « gamelle » ou « pelle ». Il s’agit d’une expression populaire, et qui peut aussi être utilisé comme synonyme d’échec. « Aux dernières élections, il s’est pris un gros gadin ». En Nouvelle-Calédonie, il en va autrement. Certes, ici aussi, si on se casse la figure, ou si on « se plante » à une élection, on peut dire qu’on s’est pris un gadin. Mais si vous entendez dans une conversation qu’un chasseur s’est fait un gadin à la 270, cela ne veut surtout pas dire qu’il a fort malencontreusement été victime d’une chute au kilomètre 270 ! Avant toute chose, pour un élève en lexique calédonien, il faut d’abord connaître ce qu’est le cerf (prononcer cerfe !) de Nouvelle-Calédonie.
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