Nainville-Les-Roches tient une place à part dans l’histoire calédonienne. Les uns s’en souviennent, les autres l’ont oubliée, parce qu’elle n’a débouché sur rien. Les indépendantistes en font un point d’orgue de la revendication, plus encore que les Accords de Paix, parce qu’ils ont cru qu’à compter de ce mois de juillet 1983, l’indépendance était en marche. 40 ans plus tard et après trois référendums, ils en sont toujours au même point. A Nainville-Les-Roches, eut-il accepté d’ouvrir les bras à d’autres que les seules et restrictives « victimes de l’histoire » qu’il en eut été sans doute autrement. La Nouvelle-Calédonie voudrait se créer une histoire commune, pas évident quand tout le monde ne donne pas la même résonnance au fait de l’histoire. Aux indépendantistes qui estiment avoir fait preuve d’ouverture à Nainville-Les-Roches, les non-indépendantistes n’y voit qu’un échec conduisant aux années de cendre. Nainville-Les-Roches fut un rendez-vous raté, parce que les uns comme les autres n’y étaient pas venus avec les mêmes intentions et les mêmes espoirs. Néanmoins cette table ronde fut les prémices du dialogue, on ne peut pas lui enlever.