Je ne sais pas vous, mais moi j’ai bien l’intention de vivre ce week-end hors de la CLR, du RUAMM, de la consommation en baisse et de l’inflation en hausse, des associations budgets, des organismes publics sans trésorerie, du moral en baisse des entrepreneurs, enfin clairement être loin de ce qui ne va pas en Nouvelle-Calédonie, c’est-à-dire à peu près tout. Il pourrait même pleuvoir que ça n’entamerait pas ma volonté de prendre de la distance et de la hauteur, quitte lundi à replonger tête baissée dans le marasme. Parce qu’on n’est pas des bêtes et qu’à un moment donné : trop, c’est trop. Et en Nouvelle-Calédonie actuellement, le trop ça n’est pas dans les finances, les investissements et les projets qu’on le trouve, mais dans le flou, l’incertitude et l’inconnu. Et c’est pesant. C’est sans doute pour ça que le nombre de Calédoniens désireux de prendre un peu l’air en Australie, à Auckland ou en France malgré les émeutes, a augmenté dans des proportions impressionnantes. L’envie d’ailleurs où l’herbe est peut-être plus verte, devient une thérapie collective. Mais en attendant, profitez tous du week-end, soyez prudents sur les routes.
Nicolas Vignoles