Une rencontre était organisée hier à la Maison bleue entre le monde économique et l’administration provinciale. Objectif de cette journée : fluidifier les démarches administratives qui pèsent encore sur les entreprises et les usagers.
Lourdeur administrative… Le terme recouvre encore un certain nombre de réalités pour les Calédoniens. Stéphane Yoteau, vice-président de la Chambre de commerce et d’industrie, ne cache pas son agacement : « hier, ma femme de ménage me demande de lui imprimer une fiche de salaire. Je vais donc sur le site de la CAFAT pour imprimer la fiche qu’elle va donner… à un autre service de la CAFAT ». Voilà un exemple parmi d’autres qui fait perdre un temps précieux aux employeurs. « Parfois, sur juridoc, je ne comprends rien aux textes que seuls des juristes sont en mesure de décrypter », confie l’entrepreneur qui réclame par ailleurs un cadre juridique et règlementaire simplifié. Selon lui, la simplification administrative pourrait permettre au Territoire d’économiser chaque année 20 milliards de francs (2% du PIB).
Trois procédures
Zéro papier, dématérialisation des dispositifs d’aide, rationalisation des procédures, simplification des process de décision… Si l’institution provinciale a déjà engagé bon nombre de chantiers en matière de simplification administrative, Philippe Blaise, premier vice-président de l’institution est conscient du chemin qu’il reste à parcourir : « Parfois nous demandons des choses qui ne sont pas indispensables ». A l’issue de cette rencontre, hors de question pour lui de lancer une nouvelle usine à gaz. L’élu provincial espère d’ici la fin de l’année « identifier 3 procédures administrative » à supprimer ou alléger via une décision interne, sans avoir besoin de soumettre le texte à l’assemblée provinciale. « Les ruptures peuvent aller très vite », soutient Stéphane Yoteau en prenant pour exemple le paiement sans contact qui s’est installé rapidement sur le Territoire durant la crise Covid « alors que la CSB l’estimait complètement impossible il y a trois ans ». Preuve qu’il suffit parfois d’une simple volonté pour avancer.