Pour le Palika, il est temps d’entamer le dialogue

Le Bureau politique du Palika a publié un communiqué pour réclamer la levée des barrages et juger qu’il est plus que temps d’entamer le dialogue vers un accord global.

Les barrages et blocages n’ont plus lieu d’être estime le Palika, puisque la dissolution de l’Assemblée nationale décidée par le chef de l’État a « eu raison de la loi constitutionnelle qui est à l’origine des derniers évènements que connait le pays ». Puisque pour le Palika, l’opposition au dégel du corps électoral était la principale revendication (à laquelle toutefois l’UC et la CCAT ont rajouté l’indépendance) et que ce dernier est de facto acté, « il faut que chacun admette désormais que la loi constitutionnelle et le calendrier qui lui est adossé sont bel et bien caduques et que par conséquent, il convient se sortir de cette phase et de libérer les voies de circulation pour l’acheminement des biens et des services à l’ensemble des Calédoniens, et notamment les plus vulnérables ». Dans ces conditions, puisqu’il n’est plus question de dégel, il faut sans retard reprendre les discussions et aboutir à un accord global. « Considérant ainsi la caducité de la loi constitutionnelle du fait du changement dans le calendrier institutionnel, dit le communiqué, le BP du Palika propose que soit mis à profit ce temps ouvert pour traiter la question de la citoyenneté calédonienne et ainsi finaliser le projet politique global qui, dans la lignée des accords de Matignon-Oudinot et surtout de Nouméa, parachève le travail entrepris en matière d’émancipation et de décolonisation du pays. »

« Tirer un bilan collectif de la situation »

Alors certes, sans surprise, le Parti de Libération Kanak n’envisage pas un autre accord que celui conduisant à l’indépendance, d’autant qu’entre les lignes le Palika semble redouter l’émergence d’une majorité Rassemblement national et un gouvernement issu de ces rangs. « La perspective d’une majorité présidentielle incertaine et la formation d’un gouvernement ‘’plus à droite’’, poursuit le bureau, confirme la nécessaire poursuite des discussions pour une solution négociée qui fixe l’accession à de la Nouvelle-Calédonie à pleine souveraineté, à soumettre au congrès de Versailles. En effet, si la question de l’accession à la pleine souveraineté apparaît clairement aujourd’hui comme une garantie de la stabilité de la Nouvelle-Calédonie, il convient de trouver un consensus sur les modalités de cette accession. »

Le Palika réitère alors son appel à la fin des blocages et des violences qui ont affaibli le Caillou. « Face aux sinistres enregistrés ce dernier mois dont l’impact est sans commune mesure avec ce que le pays ait pu connaître par le passé, devant l’ampleur des dégâts occasionnés et des coûts de reconstruction que cela représenterait, le bon sens voudrait que l’on sorte du processus de violence pour tirer un bilan collectif de la situation et baliser le chemin pour l’avenir. Si le rétablissement de l’ordre décrété par le président de la République est une nécessité pour permettre la libre circulation des biens et des personnes, celui-ci ne doit plus être un préalable à la discussion. Plus que jamais, l’heure doit être à la reconstruction de la paix et du lien social. »


Et les législatives ?

Le Palika ne s’est pas encore positionné quant à la présence d’un ou des candidats issus de ses rangs pour les législatives. La décision sera prise au terme de discussions que les partis indépendantistes auront samedi prochain lors du Congrès du FLNKS, à la veille du dernier délai de dépôt des candidatures. Toutefois, le Palika ne cache pas que ces législatives ne sont pas la priorité actuelle pour la Nouvelle-Calédonie, confrontée à bien d’autres problèmes.


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