Le tribunal a condamné un trentenaire qui, au volant d’une fourgonnette volée, a pris tous les risques pour ne pas être arrêté, le 18 mai à Nouméa. Un policier a raconté l’opération d’interpellation qui aurait pu lui coûter la vie.
Il est retourné sur le terrain depuis. Un quotidien pas tout à fait normal avec son lot d’interventions dangereuses, de stress, de caillassages et d’insultes. Il faudra davantage de temps, en revanche, pour faire oublier à ce policier municipal l’instant où il a bien cru mourir en intervention.
Ce 18 mai, quatre jours après le début des émeutes, il est un peu plus d’une heure du matin lorsqu’une fourgonnette volée appartenant à une boulangerie de Ducos est repérée en centre-ville. Phares éteints, elle circule lentement, comme si elle était en repérage. Les unités de la police nationale et municipale sont aussitôt informées et prennent en chasse le véhicule qui file vers Nouville. La capitale et l’agglomération vivent alors dans « une atmosphère apocalyptique » avec « des scènes de guérilla urbaine », résume un enquêteur sur procès-verbal.
Dans la fourgonnette, deux hommes, des bidons d’essence, des branches de cannabis, des bouteilles d’alcool et une matraque. Jean N., 31 ans et originaire de Houaïlou, est au volant. Il est sorti du Camp-Est cinq mois plus tôt et il n’a pas l’intention d’y retourner. Il va alors tout tenter pour échapper aux forces de l’ordre.
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Jean-Alexis Gallien-Lamarche