Quelque 80 personnes se sont réunies dimanche matin à la tribu de Bangou pour commémorer la mort des sept marins du ciel qui ont péri dans un accident d’avion, le 21 janvier 1982. Quarante-deux plus tard, les souvenirs sont toujours présents.
Jamais une année ne passe sans qu’ils ne se réunissent à Bangou. C’est dans cette tribu, que sept marins du ciel ont trouvé la mort le 21 janvier 1982. Ce jour-là, l’équipage de l’escadrille 9S, stationnée sur ce que l’on appelait à l’époque la base aéronautique navale de La Tontouta, effectue un exercice de nuit : une série de décollages et d’atterrissages avec des simulations de pannes et l’application des procédures d’urgence. Lors de la dixième et dernière rotation, l’appareil prend de l’attitude, tout se passe bien, jusqu’au moment où l’avion vient percuter le mont Kokatéa. Chaque année pour ne pas oublier ces militaires morts dans l’exercice de leurs fonctions, l’Association des Marins et Marins Anciens Combattants de Nouvelle-Calédonie (AMMAC – NC), invite les autorités civiles et militaires ainsi que les habitants de la tribu de Bangou à une cérémonie. « Cela fait quarante-deux ans qu’ils sont partis et cela fait 42 ans qu’on essaie de faire perdurer au mieux leur mémoire, glisse René Charlot, le président de l’association. On continue de commémorer nos camarades qui ont péri ce jour-là. » Pour lui, cette commémoration, qui a réuni quelque 80 personnes dimanche matin, est « un devoir de mémoire ». « Pour les enfants, dont certains sont en Métropole, c’est encore difficile de faire le deuil. On pense à eux, on ne les oublie pas », conclut-il.
Claire Gaveau