Une conférence de presse était organisée ce jeudi par l’Union syndicale des travailleurs kanak et des exploités (USTKE). Au cœur de celle-ci, l’annonce du programme de son futur congrès, qui se tiendra du 12 au 14 décembre, à Ko We Kara.
Voici bientôt cinq ans que l’USTKE n’a pas organisé de nouveau congrès. Une mandature « exceptionnellement longue » liée en partie à l’état de santé de son président fondateur, Louis Kotra Uregei, ainsi qu’à la tenue d’une année de deuil. Mardi 12 décembre, ses délégués et représentants syndicaux ainsi que le bureau Confédéral se réuniront de nouveau, pour trois jours de congrès à Ko We Kara. Un XVIIe congrès placé sous la thématique « Eradiquer le colonialisme et combattre les injustices pour construire ensemble un pays nouveau ». « Les rapports des fédérations vont transpirer de ce thème là, notamment sur la question de l’emploi local et du rééquilibrage […] Aujourd’hui, un cadre sur dix est kanak. On est loin du compte », regrette Fidel Malalua, 4e vice-président de l’USTKE.
Quel programme ?
Durant ces trois jours, les objectifs premiers seront de « faire le bilan » de la mandature 2018 -2023 et d’élire les membres du nouveau bureau Confédéral. Si le programme est « en cours de finalisation », on sait que la coutume d’ouverture se déroulera le lundi 11 décembre avant de laisser place, mardi, à une journée consacrée à « l’aspect administratif », où les onze fédérations du syndicat feront leurs comptes-rendus respectifs. Mercredi, à partir des rapports effectués la veille, les motions de la nouvelle mandature seront discutées et débattues. Parmi elles, la motion politique tiendra une place prépondérante. « Parce que la politique est ce qui a fait l’essence même de l’USTKE. C’est également une façon de rendre hommage à Louis Kotra Uregei », précise André Forest, président de l’USTKE. Une soirée en l’honneur du président fondateur sera par ailleurs organisée mercredi soir, en présence de plusieurs invités internationaux (représentants de la délégation de l’USTKE en métropole, de la Confédération générale du Travail (CGT) et des « camarades tahitiens »). L’élection du nouveau bureau Confédéral se déroulera jeudi, avant un repas de clôture du congrès. Au total, 450 à 500 délégués des différentes fédérations sont attendus.
