L’ISEE nous le dit, en octobre la hausse des prix a redémarré. Assez étonnement, de manière globale les prix baissaient en Nouvelle-Calédonie depuis trois mois. L’embellie a cessé et ça repart à la hausse, à cause notamment des produits manufacturés et de l’essence. Toutefois, toujours si l’on en croit l’ISEE, l’inflation reste contenue, ce qui relève de l’exploit quand on voit les taux d’inflation ailleurs. Mais dans son analyse, l’ISEE apporte un élément de réflexion majeur. « Pour les 20% de ménages les plus modestes, souligne l’Institut, les prix ont globalement augmenté de 1,4 % sur un an, alors que pour la population prise dans son ensemble les hausses de prix sont moins importantes, avec +0,5 %. » La hausse des prix touche donc les Calédoniens de manière inégalitaire, ce qui ajoute à la paupérisation de la Nouvelle-Calédonie, d’autant que ces 20% de ménages les plus modestes englobent une partie de ce que l’on appelle injustement « les classes moyennes ». Il n’y a pas que l’institutionnel, et la crise économique, ça n’est pas qu’une affaire d’entreprise, cela a des conséquences humaines et sociales graves auxquelles il faut prendre garde.